Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Sandrine

Chauffeur de taxi (Val d’Oise)

« Je crois que les gens ont peur de regarder la vérité en face et ils préfèrent se mettre la tête dans le sable. »

Sandrine a 52 ans. Après une carrière de 25 ans dans le graphisme, elle s’est reconvertie il y a 6 ans pour devenir taxi conventionné. Aujourd’hui, elle est obligée d’arrêter son activité parce qu’elle refuse l’obligation vaccinale.

Les taxis conventionnés entrent dans le cadre de la loi pour la vaccination obligatoire. Taxi Conventionné, ça veut dire que je transporte des personnes malades, celles qui ont une prescription médicale de transport, qui font des dialyses, des chimios, qui vont chez le médecin avec prise en charge par la Sécurité Sociale.

Depuis le 15 octobre 2021 je suis censée être vacciné avec deux doses. J’aurais bien aimé continuer à travailler tranquillement, qu’on ne m’impose pas ce vaccin pour pouvoir exercer, mais je suis obligée d’arrêter, parce que sinon je travaillerais dans l’illégalité et on pourrait me demander de restituer ce qui m’a été réglé par la Sécu.

Que la population ne semble pas s’inquiéter de ce qu’il se passe aujourd’hui, c’est incompréhensible. Ce n’est pas possible aujourd’hui, de ne rien voir. On a tous constaté la même chose, on nous a dit : « Il n’y aura pas de pass » et il y a un pass, « Il n’y aura pas de vaccins obligatoires » et il y a une obligation déguisée, « Le pass n’entravera pas nos activités quotidiennes » et finalement il les conditionne.

Et les masques ? « Il ne faut pas porter de masque », puis « Le masque est obligatoire » ! Je ne comprends pas. En fait, c’est incompréhensible.

Je crois que les gens ont peur de regarder la vérité en face et ils préfèrent se mettre la tête dans le sable.

Mes collègues, je ne leur en parle pas, ils sont tous vaccinés, ils sont tous gentils, ce sont des bons citoyens. Ce n’est même pas par contrainte, il n’y a pas de problème pour eux. Et pour la population générale, c’est pareil. En fait, on embête les gens quand on fait une manif. L’autre fois, en commençant la manif, des gens sont venus et nous ont demandé : « Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi vous êtes là ? » Ils ne sont même pas au courant. Mais bon, ça, c’est le résultat du travail des médias, malheureusement.

Il n’y a qu’à voir comment les médias ont descendu les traitements. Je les aurais pris moi ces traitements, car ils ont 50, voire 60 ans de recul, ça ne m’aurait pas posé pas de problème, au contraire !

Je suis contre la vaccination Covid parce que je n’ai pas envie d’essayer un produit qui n’a pas encore d’autorisation de mise sur le marché définitive. Et même si ça avait été un vaccin à technologie traditionnelle, comme le vaccin français, je ne l’aurais pas fait non plus. Parce qu’il faut attendre. Peu importe le traitement, peu importe le médicament. La pharmacovigilance ça existe quand même ! Enfin maintenant plus vraiment…

Je ne suis pas une personne à risque. Si c’était le cas et que je voyais les gens mourir autour de moi à cause du coronavirus, peut-être que j’aurais participé à cet essai.  Mais je ne suis pas à risque, je ne suis pas concernée et il faut du recul. La balance bénéfice-risque, c’est quelque chose que je connais. J’ai un frère qui a été dans le coma à 19 ans suite à un accident de moto. Pour le sauver, on nous avait demandé si on pouvait « tester des choses ». Les traitements proposés présentaient des risques, et son pronostic vital était engagé. On a pesé le pour et le contre et on a accepté. Dieu merci, il est vivant. Il s’en est sorti, mais sa vie était en jeu et ça justifiait de prendre des risques sur les effets indésirables liés aux traitements.

Mais là, je n’ai pas vu les gens tomber comme des mouches.

Par contre, pour le vaccin je me pose des questions. Personnellement je n’ai pas vu de morts, mais j’ai vu des gens malades. Et en discutant avec ma collègue, sans que je lui parle de vaccin, elle m’a dit : « J’ai trois clientes qui sont mortes de crise cardiaque récemment ». L’une d’elles avait fait une radiothérapie le jeudi, et le vendredi elle était morte d’un accident cardiaque. C’est bizarre.

Et maintenant c’est au tour des enfants ! Je ne comprends pas en fait, ou j’ai peur de comprendre. Et je crois que les gens ne peuvent pas imaginer qu’on puisse nous vouloir du mal, ou sans même nous vouloir du mal qu’on se fiche de notre vie, tout simplement. Je pense que les gens ne sont pas prêts à entendre ça.

Le gouvernement se fout royalement qu’on n’ait plus de travail, il se fout royalement qu’on ait des problèmes de santé, qu’on ne puisse pas être soigné à l’hôpital, mais ça ce n’est pas entendable.