Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Nicolas

Chauffeur (Ille-et-Villaine)

« Pour les primes, on nous a exclus du SEGUR, pour l’obligation vaccinale on a été assimilés. »

Nicolas a 52 ans, il est père de 3 enfants et séparé depuis peu. Il a passé 17 ans dans l’armée. Employé à l’Etablissement Français du Sang depuis 2013, il a été mis en arrêt maladie le 13 septembre 2021.

Dans mon couple nous étions régulièrement en conflit et ma position par rapport à la vaccination a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Je travaille comme chauffeur de collecte et employé relation donneurs à l’Etablissement Français du Sang. Auparavant, j’ai été magasinier deux ans dans le même établissement.

Je suis en arrêt maladie depuis le 13 septembre, mais je vivais déjà très mal l’annonce de la vaccination obligatoire qui nous a été faite en août et cela a empiré. Plus la date butoir approchait, plus la pression était forte de tous les côtés, aussi bien professionnel que familial.

J’ai vécu toute la période qui a précédé le 15 septembre 2021 en travaillant, en faisant les collectes de sang partout, malgré les risques, le manque de consignes claires, les marches avant suivies de marches arrière de nos gouvernants et le manque de matériel.

Pour les primes, on nous a exclus du SEGUR car nous n’étions pas considérés comme des soignants, mais en aout 2021, pour l’obligation vaccinale, on a été assimilés et la vaccination est devenue obligatoire pour nous aussi.

Je ne supporte pas qu’on m’impose une injection qui n’a jamais fait ses preuves. On n’est pas protégé, on ne protège personne et le seul avantage est de pouvoir accéder de nouveau à une liberté que l’on n’aurait jamais dû perdre.

Pendant les 17 ans que j’ai passés à l’armée, j’ai été régulièrement vacciné. J’ai été cobaye pour des médicaments pendant la guerre du Golfe, qui ont provoqué des soucis de santé. Je ne veux pas être en plus mauvaise santé encore.

Actuellement je me retrouve à ne plus savoir ce que je vais faire de ma vie. Si cette obligation est maintenue, je risque de perdre un emploi que j’adore. Me reconvertir ? Mais dans quoi, sachant que tout change tous les jours ? Me lancer dans une autre branche ? Et 15 jours ou un mois après la vaccination deviendra obligatoire pour cette activité aussi ? Je ne sais pas quoi faire.

C’est dur d’attendre que mon arrêt se transforme en suspension et finir pas me retrouver sans salaire. C’est dur aussi d’attendre les changements de stratégie d’un gouvernement qui ajoute rappel de vaccination après rappel, qui veut nous « emmerder » et qui nous considère comme des sous-citoyens.