Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Nadia

Orthoptiste (Lot et Garonne)

« J’aimerais juste pouvoir continuer à faire mon métier, parce que je m’y sens utile. »

Nadia a 47 ans, elle est séparée et mère d’un fils de 20 ans. Diplômée en 1999, elle exerce depuis plus de 20 ans. Elle travaille en libéral dans son propre cabinet.

Pendant la première vague, nous avons reçu des mails nous demandant d’arrêter de travailler. On ne connaissait pas cette maladie, c’était dangereux de travailler sans masque et comme on ne nous donnait pas de masques… Le premier réflexe a été de s’informer à la télé, c’était vraiment très affolant. Je me suis dit (comme beaucoup) : « Il faut absolument protéger les gens, il faut éviter tout contact. » Déontologiquement, je me suis dit : « Si je n’ai pas de masques, je ne vais pas prendre le risque que tout le monde se croise chez moi. » Donc j’ai fermé mon cabinet, comme cela nous était demandé.

Ça me paraissait être dans la solidarité de dire stop, on va arrêter l’épidémie en coupant les contacts, en coupant les relations. Il y a eu ensuite une inquiétude financière ; je pensais « Je peux encore tenir 15 jours, mais ça ne va pas pouvoir durer trop longtemps. » Évidement au bout de 15 jours ça a été prolongé. En tant que soignants on n’avait pas de masques, c’était délivré au compte-goutte, seuls les médecins en avaient. Finalement, je me suis arrêtée un mois, mais quand j’ai vu que rien n’évoluait et qu’on nous maintenait dans une situation sans masques alors que d’autres en recevaient, je voyais les difficultés arriver. On nous a dit qu’on aurait des aides, mais on ne les a pas reçues tout de suite et les loyers (professionnel et personnel) courraient toujours. J’ai donc décidé de retravailler en utilisant les masques qui nous avaient été envoyés lors de la grippe H1N1. J’ai reçu les gens que je ne pouvais pas laisser dans la nature, en particulier les enfants à surveiller mensuellement. Il y a des enfants qu’il faut suivre tous les mois, qu’on ne peut pas laisser sans vérifier leur vision, c’est propre à ma profession et j’étais abasourdie de voir qu’on n’en tenait pas compte. En un mois, rien n’avait bougé. A partir de là, j’ai commencé à être un peu dans la réaction et à me poser des questions. Je me demandais : « Est-ce qu’on est réellement dans ce qu’ils nous ont présenté ? » A partir de là j’ai cherché à m’informer différemment.

En mars 2020, dès le début du confinement, j’ai été très, très malade. On ne soignait pas, on nous disait de rester chez nous et de prendre du Doliprane. J’ai survécu comme ça en étant très fatiguée pendant 3 semaines. Je n’ai jamais été diagnostiquée, je n’en ai pas vraiment la preuve, mais je pense avoir eu le Covid. En tout cas, je n’ai jamais été malade comme ça de ma vie. Puis j’ai très vite entendu parler de l’IHU de Marseille et du professeur Raoult, qui soignait avec une molécule très bon marché et très efficace. Et tout de suite je me suis interrogée « Pourquoi cette censure, cette interdiction de l’utiliser ? » On a une maladie nouvelle, une possibilité de traiter et on ne le fait pas ! Des pays ont commencé à traiter et ont enrayé l’épidémie, mais le ministère de la santé a interdit l’hydroxychloroquine ; tout ça me paraissait très étrange.

Fin août 2021, j’ai reçu la première lettre de l’Agence Régionale de Santé (ARS) concernant le schéma vaccinal : « Il vous sera interdit d’exercer votre profession » – « Toute poursuite d’activité professionnelle méconnaissant ces obligations pourra donner lieu à des sanctions pénales » – « L’agence régionale de la santé en charge d’effectuer ces contrôles pourra également informer de votre situation l’ordre professionnel dont vous relevez, ainsi que l’assurance maladie. » Tous les jours, je vais travailler en me disant que je vais recevoir cette lettre me demandant de justifier mon schéma vaccinal, mais tant qu’on ne m’a pas signifié que je devais m’arrêter je continue à travailler, parce que je me trouve utile. Si j’avais décidé de changer de profession parce que j’en avais marre et que c’était le bon moment, alors oui je le ferais, mais personne ne décidera à ma place. J’aide mes patients et je fais mon métier avec passion, donc je continue coute que coute, avec la boule au ventre tous les matins en allant à la boite aux lettres, en me disant « Qu’est-ce que je fais si je reçois le recommandé ? » A chaque nouvelle annonce ce sont des nuits sans dormir, on se demande ce qu’il va encore se passer, comment on va pouvoir contourner les choses. Mon médecin généraliste m’a demandé : « Comment vous vivez les choses ? » Je lui ai dit que je ne dors pas, mais elle s’en fout royalement. Ce n’est pas avec l’aide d’un médecin que je m’en sortirais et puis pour moi l’arrêt maladie ce n’est pas possible.

Fin novembre, quand même, j’ai vraiment cru que j’allais craquer. Mais je me suis dit « Si tu fais ça personne ne viendra te ramasser. » Alors on se calme, on fait ce qu’il faut pour se ressourcer un peu le week-end, mais il n’y a pas beaucoup d’amis autour. Plus personne n’est dans l’empathie sur ce que l’on vit. Chaque fois que j’appelle une amie, elle me dit : « Alors ça y est, t’as changé d’avis ou t’es toujours antivax ? » C’est tout le temps de l’agression, de l’incompréhension et une grande solitude.

Dernièrement on nous a demandé de rembourser l’aide Covid qu’on avait reçue pendant le premier confinement. On doit tout rendre en intégralité, ce qui fait que je suis endettée jusqu’en Juillet 2022 ; le peu d’argent que je gagne, c’est pour le mettre sur mon compte et il est directement prélevé par la CPAM. Donc début décembre 2021 j’ai fait une lettre à ma propriétaire lui disant que je suis en libéral mais que j’allais perdre mon travail. En un mois j’ai quitté ma maison et je suis actuellement en collocation, au cas où du jour au lendemain je devrais m’arrêter de travailler. Tout ça tombe en même temps, la demande de remboursement de l’aide Covid et la menace permanente de devoir arrêter de travailler.

Cette aide Covid tout le monde est sommé de la rembourser. Au départ on nous avait averti de ne pas faire d’estimation qui dépasserait notre perte réelle, car il y aura un recalcul à postériori. Moi j’avais juste demandé que ça couvre mes loyers professionnels. Ensuite, on a reçu une lettre en octobre-novembre nous disant que les règles avaient changé. Cette aide Covid a été votée par un décret de mai 2020, on a reçu les aides en juin, juillet et en décembre 2020 ils ont voté une autre loi et un nouveau décret qui changeaient encore les règles de remboursement : il n’était plus question de dépassement de l’estimation, tout le monde devait rembourser !

J’ai contesté, j’ai prouvé que j’avais perdu une somme précise et que je ne l’avais pas du tout récupérée l’année d’après. Ils m’ont envoyé une lettre mail de 8 pages, avec des calculs incompréhensibles, tout ça pour dire que de toute manière il fallait rembourser. Si je ne rembourse pas, je suis menacée qu’on ne rembourse pas les patients, alors pour éviter ça je refuse maintenant le tiers payant. Conséquence, je perds beaucoup de patients et mon activité a baissé de moitié.

Je n’ose pas trop me projeter dans l’avenir, je vis au jour le jour. L’avenir, ce serait que tout ça tombe par terre et qu’on puisse reprendre une vie sur des bases plus saines. Je n’ai pas prévu de me former à autre chose, je n’ai pas d’argent de côté ; j’aimerais juste pouvoir continuer à faire mon métier tel que j’aime le faire et parce que je m’y sens utile, mais peut-être dans un autre système. Tout cet assistanat ça devient difficile. Les gens sont dans l’assistanat, ils ne réfléchissent plus par eux-mêmes, ils ne veulent plus du tout s’investir, ça leur va très bien que tout soit remboursé. Ils ne vont pas aller dans la prévention, ils ne vont pas faire attention à leur santé, à ce qu’ils mangent pour pas tomber malade.

Pourquoi je refuse cette vaccination Covid ? Au départ, je ne voulais pas être vaccinée parce que je ne fais pas partie de la population à risque (les gens âgés, fragiles, ou avec comorbidité). Pour moi il était évident que si je devais tomber malade, je serai traitée. Et maintenant, c’est devenu une telle évidence pour moi de ne pas être vaccinée. J’ai quelques notions scientifiques, je sais qu’un vaccin est fait pour protéger d’une maladie et très vite on a vu que les vaccinés tombaient malade. On sait maintenant que même les formes graves peuvent aussi arriver après la vaccination. Ces bases de la science sont essentielles pour moi ; je ne peux pas me faire vacciner pour une maladie que je peux attraper après avoir été vaccinée.Et évidemment, je suis absolument contre le fait de subir une injection d’essai thérapeutique. Les effets secondaires sont devenus tellement fréquents. Ce qui me met le plus en colère dans tout ça c’est la complaisance et le silence des médecins. Ils ne peuvent pas dire qu’ils ne savent pas, ou que ces vaccins sont inoffensifs ! Tant qu’ils collaboreront à la vaccination Covid les choses ne bougeront pas.

Ne cédez pas, ne cédez pas à cette injection, regardez tous ceux qui ne l’ont toujours pas faite, ça veut dire quelque chose !

On nous menace tellement, on nous menace tellement que ce n’est pas pour rigoler qu’on refuse tout ça.  Regardez la façon dont on nous demande de faire cette injection, les interdits si on ne la fait pas. Est-ce que c’est sanitaire tout ça ou est-ce qu’il y a autre chose ? On nous a empêché d’aller au resto et au cinéma, on a voulu nous empêcher d’aller faire nos courses si on n’était pas vacciné.

Et ils ont même fini par faire accepter aux gens qu’avec la vaccination on pouvait attraper la maladie. Ça c’est quand même énorme ! Tout le monde l’accepte et c’est normal ! Je suis double ou triple vacciné et je suis malade du Covid, mais c’est normal.

Et on ne soigne pas les gens, on continue à ne pas les soigner !