Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Monique

Soignante (Val-de-Marne)

« Les gens ont peur. Qui veut se mesurer à l’État ? Mais ils oublient que le pouvoir est au peuple. »

Monique est mariée, elle a 2 enfants et elle est soignante à l’hôpital depuis 10 ans. Elle sera suspendue à la fin de ses congés.

Ce métier je ne l’ai pas choisi, c’est lui qui m’a choisie. Je suis la quatrième génération de ma famille à exercer le soin. C’est plus qu’un métier, c’est une vocation.

Pendant la première vague on a travaillé sans arrêt. On n’a presque pas eu de jours de repos. Je n’ai pas été malade, j’étais un pilier dans mon service. On m’appelait pendant mes jours de repos. On n’a pas regardé nos heures de travail, on n’a pas compté, on était là, on se dopait à la caféine, au thé au gingembre, au thym, on y allait. Et cette année, le 20 septembre 2021, on est venu sur mon lieu de travail. J’ai pris mon service, j’étais en soin, on est venu me chercher pour me dire de partir. C’est inhumain !

Mon mari est au SMIC, on a 2 enfants, on a des charges, on a la famille en Afrique qui compte sur nous. On est en colère parce que l’avenir est incertain. On veut juste faire ce qu’on aime, on veut être près de nos patients, de nos collègues. Aujourd’hui ce n’est plus possible.

Beaucoup de mes collègues me disent : « Monique, pense à tes enfants, pense à ta famille, vaccine-toi et viens. » Mais d’autres, qui commencent à avoir des symptômes, nous disent qu’ils comprennent notre résistance et nous demandent de ne pas lâcher. Nos collègues sont avec nous, ils nous encouragent, ils prennent de nos nouvelles, ils sont inquiets pour nous.

Les gens ont peur. Qui veut se mesurer à l’État ? Mais ils oublient que le pouvoir est au peuple. Ils ont peur, ils ont vu la répression au temps des Gilets Jaunes, des gens éborgnés, blessés. Mais je pense que plus on continue à manifester, plus les consciences vont s’éveiller, plus les gens vont comprendre que c’est un combat légitime. Je garde la foi, je crois que ce plan ne peut pas aboutir. J’aime mon métier. Je crois à mes valeurs, je ne veux pas qu’elles soient bafouées à cause d’une seringue.

Je refuse l’injection parce que cette vaccination ARN messager est encore en phase expérimentale. On n’a pas encore assez de recul. J’ai d’autres vaccins, qui étaient obligatoires pour entrer dans la profession, mais il y a assez de recul sur ces autres vaccins. Aujourd’hui on veut m’injecter 3 doses de vaccin la même année, sachant que pour les autres vaccins c’est normalement 5 ou 10 ans après pour les rappels. Là c’est 3 doses en une année ! En plus j’ai des problèmes immunitaires, je ne veux pas prendre ce risque. Je ne suis pas anti-vaccin, je veux juste plus de recul. Je serais plus favorable si c’était le vaccin français, traditionnel, mais je veux pouvoir le faire de mon propre gré. Je veux être libre de choisir. Pourquoi la menace ?