Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Florence

Assistante sociale (Essonne)

« J’ai du mal à m’imaginer retourner dans un monde qui ne me correspond plus »

Florence a 55 ans, elle est assistante sociale en hôpital public depuis 32 ans. Elle est divorcée et vit avec sa fille de 25 ans. En disponibilité depuis fin octobre 2021 et en arrêt maladie depuis mi-décembre.

Cette crise, elle nous est tombée dessus très rapidement. Alors oui, j’étais inquiète par rapport à ce virus, je faisais attention, un peu comme tout le monde. Je m’informais, je regardais le journal télévisé. Mais au bout de quelques semaines, je me suis dit : « C’est un tel matraquage médiatique en faveur du vaccin ! ».  Dès le mois de mars 2020 on s’est mis à nous le présenter comme la seule solution, sans parler ni de traitement, ni de prévention. C’est vraiment ce qui m’a inquiété et cela m’a rappelé le virus H1N1, où nous avions eu le même scénario et où la collusion des autorités avec les vendeurs de vaccins avait été démontrée.

Dès le début du 1er confinement, j’étais en télétravail complet. Habitant à la campagne avec un petit jardin, cela avait un côté positif. Par contre, prendre en charge des patients c’est compliqué à distance. Je traitais de nombreux dossiers qu’il fallait transmettre par e-mail. C’était une grosse perte de temps. Mais ça s’est fait, et on a continué à faire les entretiens avec les patients par téléphone.

Ce qui a été plus dur, c’est la suite. Le discours officiel s’enfonçait toujours plus dans la manipulation. J’avais cette vision que l’on ne cherchait pas forcément à améliorer notre santé. Plus le temps passait et plus l’angoisse montait. La prévention, on savait que ça existait, mais personne n’en parlait du côté des autorités ou des instances de santé. Des traitements sont apparus, mais l’Etat a toujours lutté contre et a même interdit aux médecins de prescrire.

Quand le gouvernement a commencé à parler de la loi, de l’obligation vaccinale pour les soignants et les personnels hospitaliers, j’étais déjà à la limite du « burn-out » et je me suis dit « ça ne va pas être possible d’en rajouter, là ! »

La plupart de mes collègues étaient pour la vaccination et pas forcément très critiques sur la gestion de la crise. Mais je n’étais pas isolée dans mon service, mes deux collègues les plus proches partageaient mon avis. L’une d’elles était proche de la retraite. Elle l’a donc anticipée et est partie en septembre 2021.  Mon autre collègue s’est faite vacciner, contre son gré. Elle ne voyait pas comment s’en sortir financièrement, seule, avec des enfants qui n’avaient pas encore de revenus. Elle était antivaccin, n’avait donc jamais été vaccinée, cependant elle n’imaginait pas que le gouvernement agissait contre nous. Pour elle, c’était une collusion avec les laboratoires pour vendre leurs produits. Elle ne voyait pas ce vers quoi nous tendions, le traçage avec les QR codes et le contrôle de la population. Au mois d’août 2021, ça commençait, le passe-sanitaire arrivait.

J’ai travaillé avec plusieurs médecins de façon très régulière. Une seule m’a fait subir des pressions en permanence. Je lui disais : « Je n’ai pas peur, j’ai une bonne immunité, j’en prends grand soin depuis longtemps » et elle rétorquait : « Ce n’est pas pour vous, c’est pour les autres ». Mais moi, il est hors de question que je me fasse vacciner avec un vaccin expérimental ! Elle l’a très mal pris. Et quand la vaccination est devenue obligatoire elle ne m’a pas posé de question, elle était persuadée que j’allais le faire, elle m’a juste dit : « Bonne vaccination… » Les autres médecins, je savais qu’ils étaient pour, mais on n’en parlait pas. Dans le service où je travaillais, nous avions des patients très fragiles. Au début ils étaient plutôt dubitatifs par rapport à ces vaccins, mais les médecins leurs ont conseillé de le faire et ils ont changé d’avis. De même, les infirmières et l’ensemble du personnel hospitalier ont vraiment été poussés à la vaccination. Très peu ont résisté dans mon service. Toutefois, la plupart des personnes autour de moi respectaient ma position.

Je refuse le vaccin :

  • D’abord parce que j’ai trouvé très inquiétant que les médias nous parlent de vaccin dès le début de la crise Covid, alors qu’on ne s’intéressait pas beaucoup aux traitements, ni à la prévention, qui pour moi est primordiale. On nous présentait le vaccin comme la seule solution, cela m’a paru très louche.
  • Ensuite, parce que le vaccin a été mis au point très rapidement, alors qu’on sait qu’un vaccin classique il faut cinq à dix ans pour le mettre au point, voire plus.
  • Ensuite, parce que c’est une technologie nouvelle qui n’a jamais été utilisée sur les humains pour vacciner.
  • Ensuite, parce que maintenant on sait qu’il y a des traitements précoces, que la prévention est possible. Mais les médias n’en ont quasiment jamais parlé.
  • Et aussi parce qu’on voit maintenant les effets secondaires. Il y en a une quantité énorme par rapport aux vaccins classiques.

Je ne suis pas anti vaccin, j’ai fait tous mes autres vaccins, mais pour celui-là, beaucoup plus d’effets secondaires graves sont rapportés et c’est inquiétant. Donc je préfère attendre et quand on sera sûr qu’il est sans danger, je le ferai.

Peu avant Noël, j’ai été en arrêt maladie. Je ressentais comme une perte d’énergie, Je n’étais pas en capacité de chercher du travail. Par ailleurs, j’ai du mal à m’imaginer retourner dans un monde qui ne me correspond plus, à me retrouver avec des personnes qui acceptent le discours officiel, qui n’ont aucune critique par rapport à ce qu’il se passe, qui sont persuadées que le vaccin va les sauver, qui ne cherchent pas à s’informer autrement.

J’ai une fille de vingt-cinq ans qui travaille depuis l’année dernière. C’est elle qui me donne un peu d’argent pour faire les courses. J’ai aussi quelques économies, mais ça ne va pas durer longtemps, je dois trouver une solution pour l’avenir :

  • Soit je retrouve un travail d’assistante sociale, ou quelque chose d’approchant. Pour cela je postule à des offres de Pôle Emploi ou d’autres sites. J’ai eu un entretien, mais qui n’a pas abouti. Ils m’ont dit avoir engagé quelqu’un qui avait plus d’expérience sur le poste. Mais je ne suis pas toute jeune non plus, donc quelqu’un de plus jeune leur coute sans doute moins cher. Enfin, je n’en sais rien. J’ai un autre entretien prochainement.
  • Soit je fais une reconversion pour un travail indépendant dans le domaine des plantes sauvages. J’aimerais organiser des sorties pour faire découvrir les plantes comestibles. J’ai déjà une formation bien avancée pour cela. Mais ce n’est pas évident pour moi de me lancer dans une activité indépendante, alors que j’ai été salariée toute ma vie. Il faut finir de se former, se renseigner sur les statuts, faire des repérages sur les lieux, préparer des supports, faire de la communication, tout est nouveau pour moi. Cela demande beaucoup de travail et pour l’instant j’avoue que j’ai du mal à trouver l’énergie de faire tout ça.

Il y a beaucoup d’incertitudes finalement. Je ne sais pas, je ne sais pas où je vais, comment les choses seront dans six mois, comment je vais vivre, de quoi je vais vivre. J’aimerais bien trouver un temps partiel et pouvoir mener mon projet personnel à côté. Bien sûr ce serait l’idéal.