Emilie
Conseillère en Insertion Professionnelle (Gironde)
« Je me suis rapidement rendue compte que ce qui nous arrivait en mars 2020 était de la manipulation. »
Emilie a 52 ans. Elle est dans l’accompagnement depuis 20 ans, d’abord auprès des familles et de l’aide sociale à l’enfance, et depuis 7 ans dans l’insertion professionnelle. Elle est au contact de personnes avec handicap et correspond aussi depuis 17 ans, via une association, avec des personnes détenues.
Je me suis rapidement rendue compte que ce qui nous arrivait en mars 2020 était de la manipulation : tout semblait orchestré, planifié.
Annonce d’un virus se propageant rapidement, arrivée en France, annonces fracassantes du gouvernement : confinement, autorisation de sorties : « chouette, ça marche plutôt bien ». Les citoyens se sont transformés en pantins articulés, obéissant au doigt et à l’œil aux injonctions des « élites » politiques, médicales, aux plans des cabinets conseil, comme Mc. Kinsey, cabinet pour lequel travaille Victor Fabius, vous savez le fils de l’ancien ministre Laurent Fabius (sous la présidence de François Mitterrand) impliqué dans l’affaire du sang contaminé, et responsable, déjà à l’époque, de milliers de morts et finalement relaxé…
Nous avons donc été confinés et bien naturellement nous avons allumé nos télévisions et nos radios. Les médias passaient en boucle des reportages de personnes en réanimation, comme pour nous convaincre de la dangerosité de ce virus, et annonçaient quotidiennement un nombre très important de décès. C’était, à les écouter, une hécatombe.
Nous étions en « guerre » ! Le décor était planté : j’ai compris qu’il s’agissait de manipulation. De la part du gouvernement, pas de paroles réconfortantes, rassurantes, tout était mis en œuvre pour sidérer la population. Et ça a tellement bien fonctionné !
Beaucoup de nos aînés accueillis en EHPAD ont payé de leur vie l’enfermement, l’isolement, la séparation brutale d’avec leurs proches. Familles, circulez y’a rien à voir !
Les personnes âgées présentant des difficultés respiratoires n’ont pas été prises en charge, pas de place pour « les vieux » dans les hôpitaux, le gouvernement a autorisé l’utilisation de Rivotril pour les aider à partir pour le grand voyage (voir l’article publié dans Le Monde le 16/11/2020, dédouanant Véran, et l’émission d’André Bercoff avec le docteur Serge Rader dénonçant ce crime sur Sud Radio en 2020).
Le crime de masse est avéré. Il est commis sur des personnes vulnérables, c’est abject. Les coupables sont bien sûr les donneurs d’ordre, l’état, le ministre de la santé, les médecins conseil, mais également tous ceux qui ont obtempéré, en injectant la dose mortelle de Rivotril.
J’ai entendu des récits épouvantables de familles écartées, empêchées d’entrer, ou tolérées pour une visite d’une heure, montre en main, habillées comme des cosmonautes pour finalement voir leurs proches de loin, derrière une vitre en plexiglass…! Du délire ! Ma mère, hébergée en EHPAD, a quitté notre monde en février 2021.
Pendant cette période, mon activité professionnelle a été maintenue. Avec mon équipe nous avons organisé des temps de travail et d’échanges en visioconférence avec les personnes accompagnées, afin de les maintenir dans une dynamique acceptable, de les rassurer aussi, oui nous allions tous bien, nous étions bien vivants derrière nos écrans, le virus ne nous avait pas terrassés !
Les personnes porteuses de Trisomie 21 présentent un retard mental et sont catégorisées à risque. Cela est dû à des problèmes rencontrés dès la naissance, tels que cardiopathies, puis souvent un surpoids en grandissant. Tous étaient angoissés par ce qu’ils entendaient à longueur de journée, le virus, la maladie… et les décès. Les parents, inquiets, ont attendu avec foi le remède providentiel qui protégerait leurs proches.
Au sein de l’association dans laquelle je travaillais, nous avons eu droit à une formation en visioconférence, prudence oblige : « Comment mettre un masque dans les règles de l’art ? ».
Il parait que le ridicule ne tue pas, mais le virus oui.
Fin 2020 le gouvernement annonce l’arrivée d’un « vaccin ». J’ai senti la colère monter en moi. Les gens allaient réagir. Il suffisait de regarder autour de soi pour constater que peu de personnes étaient touchées par le covid et pour celles qui l’étaient, elles s’en remettaient globalement bien après quelques jours de fièvre et de fatigue.
Je ne nie pas avoir eu vent de personnes touchées plus sévèrement et ayant eu du mal à retrouver leur état de santé d’avant, mais ces cas sont très largement minoritaires. Il suffit de regarder les chiffres des décès dus à l’épidémie de grippe saisonnière et de comparer.
La population n’allait pas accepter de se faire injecter un produit méconnu, sorti du chapeau des laboratoires en quelques mois et, qui plus est, en phase de test !
Mais dès le lancement de cette campagne d’injection, j’ai constaté avec effroi que la grande majorité des personnes de mon entourage personnel et professionnel s’est ruée sur les RDV disponibles. A partir de ce jour j’ai basculé dans un autre monde, un monde fou, incohérent, j’ai vu les comportements changer, la population se fragmenter, il y avait les bons citoyens obéissants, prêts à faire tout et n’importe quoi du moment que le gouvernement le préconisait, et les « complotistes antivax », les vilains, les égoïstes… j’en passe et des meilleures !
Je n’ai pas eu à réfléchir une seconde, ça a été un « NON » catégorique, de tout mon corps et de toute mon âme. NON, ce « vaccin » n’entrerait pas dans mon corps !
J’ai gardé et je garde cette posture jusqu’à la sortie de cette loi du 5 août 2021 et la suspension de mon contrat de travail à la fin du mois suivant.
Le directeur de l’association m’a appelée pour me donner les dates butoir auxquelles je devais présenter un schéma vaccinal partiel ou total, ou un certificat de rétablissement si je voulais rester en poste.
Dans mon association, j’ai été la seule à avoir été suspendue, comme effacée. L’ironie de l’histoire est que l’intitulé de mon poste c’était : API (Accompagnatrice de Projets Inclusifs).
Certains de mes collègues ont à peine marqué le coup. D’autres n’ont même pas pris la peine de me dire au revoir. Je leur en ai voulu, j’ai ressenti de la tristesse, de l’incompréhension, de la colère. J’ai eu droit à de nombreux tours sur les montagnes russes des émotions !
J’ai soldé mes congés annuels afin de percevoir un salaire intégral fin septembre 2021. Ma chef de service m’a demandé de remettre, dès le 15 septembre, mon ordinateur portable et mon téléphone, alors que mon statut était celui d’une salariée en congés jusqu’au 29 septembre. Je l’ai souligné, mais il n’y a rien eu à faire. Elle m’a imposé de remettre mes outils de travail sous 48h. Exit la posture de la chef de service bienveillante.
Je n’aurais jamais pensé vivre une telle violence psychologique au sein de cette association, dans laquelle je vivais tant de satisfactions professionnelles, amicales.
Comme l’ensemble des professionnels suspendus, j’ai refusé ces injections par conviction, pour me protéger, pour rester debout, pour vivre, pour protéger mes enfants.
Pourquoi accepter de me faire injecter une substance inconnue, non testée, dont les effets ne sont pas connus ? Alors que le Covid était très peu létal ! C’était tellement clair ! il suffisait de comparer les annonces d’hospitalisations et de décès des médias et la réalité dans nos entourages personnels et professionnels !
Pas question d’obéir, comme un bon petit soldat à des injonctions incohérentes.
Quand il a été question de Prud’hommes, de réintégration, ma posture a été claire et nette : pour moi il n’a pas été question une seconde de retourner travailler dans cette association. J’avais alors trop de rancœur, de colère.
Je ne me voyais pas revenir et faire comme avant, comme s’il ne s’était rien passé. Collaborer avec des gens qui m’ont jugée et qui, pour la grande majorité, ne s’est même pas souciée de mon devenir. Quelle violence ! Qui ne l’a pas vécu ne peut pas l’imaginer. Les comportements ont été plus parlants que les mots.
Pendant ma suspension de contrat, le CSE a tenté de me priver de mes avantages, par exemple la carte cadeau de Noël, sous prétexte que j’avais « quitté » l’entreprise. Là encore j’ai dû me faire entendre pour conserver ce droit, merci les déléguées du personnel !
A force de tensions, d’énergie déployée pour retrouver un travail, je suis tombée malade et j’ai été hospitalisée entre décembre 2021 et janvier 2022. Puis en arrêt jusqu’au 31 mai 2022.
La CPAM a refusé de me verser des indemnités journalières, sous prétexte que je n’avais pas perçu de salaire en octobre et novembre, mais face à mon insistance ils ont consenti à me verser l’équivalent de 8,30 € / jour. A ce jour je continue de faire des démarches pour percevoir le complément de mes indemnités journalières. J’en fais plus une question de droit et de justice qu’une question d’argent.
J’ai fait deux demandes de rupture conventionnelle à ma direction, en novembre 2021 et en mai 2022, toutes deux refusées. Me permettre de partir dans de bonnes conditions m’aurait un peu apaisée vis à vis d’eux, cela aurait été la preuve de leur bienveillance à mon égard, mais rien de correct de leur part. Quel acharnement ! C’est tellement contraire à ce qu’ils affichaient quand je travaillais avec eux. J’ai fini par donner ma démission en juillet 2022.
Aujourd’hui je suis soulagée d’avoir tourné une page et écœurée en même temps par le comportement de la direction, par celui certains collègues.
J’attendais plutôt de ma direction qu’elle se positionne et tente de négocier un poste en télétravail. En effet, je n’étais pas en contact permanent avec les personnes porteuses de trisomie 21, je démarchais les entreprises physiquement, ou depuis mon domicile par téléphone, par mail, je travaillais en visioconférence avec les bénéficiaires, j’avais des temps de construction d’outils support, de tâches administratives, bref, ils ne manquaient pas d’arguments pour tenter de me permettre de conserver mon poste ! Même si cela n’était pas possible, une posture humaine et compréhensive de leur part aurait suffi.
Ce constat a été fait par la grande majorité des personnes suspendues : mieux valait se séparer des réfractaires, sans prendre la peine d’essayer de les entendre et de comprendre leur posture.
Le côté positif et heureux de cette période c’est que j’ai rencontré de belles personnes, de la solidarité, des gens qui observent, réfléchissent, analysent, des personnes qui vivent, avec un grand V. Je sais que nous pouvons compter les uns sur les autres, nous partageons de bons moments.
Je peux affirmer que durant cette période j’ai laissé des plumes (ce n’est pas grave ça repousse) mais après avoir vécu les turbulences de la tempête émotionnelle, je me sens apaisée et j’avance.