Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Andréas

Professeur d’allemand (Vosges)

« S’opposer à ce que l’on n’approuve pas, débattre, réfléchir, se rencontrer et penser à un avenir que l’on va construire ensemble. »

Andréas a 56 ans, marié, 2 enfants de 24 et 26 ans. Il est professeur d’allemand en lycée depuis 10 ans. Il a été suspendu 4 mois et traduit en conseil de discipline pour avoir laissé aux élèves le choix de porter ou non le masque. Réintégré au terme des 4 mois, sans décision du conseil de discipline, il subi un harcèlement quotidien très violent de l’institution.

Tout s’est bien passé jusqu’à la rentrée 2021. En août 2021, j’avais alerté le Rectorat contre le protocole Blanquer qui prévoyait plusieurs dispositifs contraignants, dont l’imposition du masque, qui donne aux élèves des sensations d’angoisse, et contre la promotion mensongère de l’injection, ce pseudo-vaccin, qui les font culpabiliser. C’était un chantage inadmissible, je me suis opposé à cela.

J’ai laissé le choix aux élèves de porter le masque ou pas. C’est la sécurité des enfants qui prime et non les mesures sanitaires prises par l’Education Nationale.

Je me suis dit : « Dans la mesure ou l’éducation nationale transforme les écoles en vaccinodrome, qu’on propose des sorties vers des centres de vaccination, l’institution sort de son cadre, puisque nous ne sommes pas des professionnels de santé. Les directions d’établissements suivent simplement une doxa imposée par le Ministère de l’éducation nationale et par le gouvernement.

J’ai vu très vite les dangers qui en découlent, la maltraitance, la discrimination, la pression psychologique et émotionnelle. Je n’ai aucun mérite, je m’appuie uniquement sur des études, des analyses officielles, des plus hautes institutions de santé nationales et internationales comme le VAERS, le CDC, l’EUDRAVIGILANCE, l’ANSM, VIGIE ACCESS, EuroMomo, pour comprendre ce qu’il se passe.

J’ai eu un déclic pendant les vacances en 2021, en lisant un rapport du Dr. Nicole Delépine, pédiatre et oncologue. En se basant sur les documents du VAERS (la pharmaco-vigilance américaine), elle a très tôt alerté, avec son mari le Dr. Gérard Délepine, sur le nombre de morts adultes et de morts d’enfants dus à l’injection-covid, avec des profils médicaux très détaillés sur les enfants. Si un enfant en bonne santé meurt après quelques heures après l’injection, et que ça se répète, il n’y a plus de doute possible, d’autant plus que ces informations sont remontées par des professionnels de santé !

C’était pour moi le moment d’alerter le Rectorat, afin de ne pas appliquer bêtement ce protocole qui met les enfants en danger. J’en ai parlé à mon chef d’établissement, qui a fait un signalement au Rectorat à mon insu. J’ai donc été convoqué au Rectorat, 4 fois au total !

La première fois le 23 septembre 2021, au sujet d’un courrier que j’avais envoyé au Recteur, où j’annonçais que si l’éducation nationale appliquait ce protocole maltraitant, j’alerterais la presse et je n’exécuterais aucun ordre fondé sur ce protocole, afin de ne pas contribuer à mettre les enfants en danger. C’était pour moi un acte de désobéissance civile légitime, qui fait référence à un article de loi de 1983, portant droit et obligation des fonctionnaires :

« Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. Il n’est dégagé d’aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnées ». Art 28 de la loi n° 83-634 du juillet 1983.

J’ai clairement dit que je ne participerai pas à ces mesure maltraitantes et discriminatoires.

Le ministre de l’éducation nationale avait déclaré, en juillet 2021, que s’il y a un cas positif dans l’école les enfants non vaccinés seraient renvoyés chez eux. Comment est-ce possible d’éjecter d’un établissement scolaire un enfant non vacciné Covid ? C’est une violation de l’article 225 du code pénal, stipulant qu’il ne peut pas y avoir de discrimination au niveau de la santé.

Le 6 décembre 2021, j’arrive au lycée à 12h, comme d’habitude, pour donner mes cours. Le proviseur et son adjoint m’accueillent, me conduisent dans un bureau pour me signifier que j’étais suspendu pour 4 mois et me faire signer l’avis de suspension, sans me donner de motif ! Je voulais appeler mon avocate, mais le proviseur m’a dit de le faire en sa présence, dans le bureau, ce que j’ai refusé. Je suis donc sorti dans le parc pour l’appeler et en accord avec mon avocate j’ai signé le courrier en y ajoutant une mention précisant que je n’étais pas d’accord avec son contenu et que je le rejetais ! Je remercie mon avocate, Maître Nancy Risacher qui m’accompagne psychologiquement et m’a défendu brillamment durant toutes les convocations insensées, absurdes, grotesques, ridicules et honteuses pour une institution qui défend la diversité d’idées.

Je n’ai appris le motif que 3 jours après le début de ma suspension, lors de ma deuxième convocation, le 9 décembre 2021. On me reprochait le non-respect du protocole sanitaire, pour avoir incité les élèves à ne pas porter le masque. C’est faux, je leur ai simplement laissé le choix ! Et je réclame la liberté d’enseignement.

Ce qui m’a surtout heurté c’est que je n’avais plus le droit d’aller dans la salle des professeurs, même pour prendre mes affaires. Je n’avais plus le droit d’entrer là où était mon casier, là où j’ai fait plein de projets pour les élèves. Je me sentais traité comme un criminel. C’est le proviseur qui y est allé, il a pris mes affaires, me les a données en main propre et après dégage ! Voilà comment l’éducation nationale traite ses fonctionnaires. C’était très humiliant.

J’avais interdiction de mettre les pieds dans l’établissement. Du jour au lendemain on se trouve mis à l’écart, on ne sert plus à rien, et les élèves n’étaient même pas tenus au courant de ce qu’il se passait. Ils l’ont appris après et j’ai eu énormément de soutien de leur part. Ils ont compris que c’était pour me faire taire. Ils ont réclamé ma réintégration, ils ont écrit beaucoup de témoignages qu’ils m’ont adressés, les uns plus touchants que les autres, pour que je revienne.

Je suis passé en conseil de discipline le 14 mars 2022, jour de mon anniversaire ! J’étais défendu par mon avocate, Maître Nancy Risacher, et le docteur Gauthier Bein, qui a fait une vidéo pour montrer la maltraitance avec le masque :

https://www.facebook.com/110053301479100/videos/707584816875094

Lors de cette audition, comme lors de ma première convocation, j’ai profité de beaucoup de soutien. Une soixantaine de personnes attendaient devant le Rectorat et les deux tiers de mon dossier de défense étaient des lettres de soutien, ou des témoignages de toute la France adressés au Rectorat, venant de pédiatres, de psychologues, de parents… Tout cela fait chaud au cœur car je ne venais pas ici pour moi, mais pour protéger les enfants. Les enfants, c’est sacré on ne les touche pas !

Par contre, avec les 15 membres du conseil de discipline il n’était pas possible de discuter du fond, ils s’accrochaient à la forme. Beaucoup portaient encore leur masque, ils étaient angoissés. Le conseil a duré plus de 3h30.

J’ai apporté des preuves sourcées expliquant que les masques sont de la maltraitance physique, psychologique et qu’ils engendrent également une augmentation de 300 % du taux de suicide chez les jeunes. Mon avocate a mis en évidence les contradictions et les violations du droit, qui ne sont pas compatibles avec les valeurs de l’Ecole de la République. Malheureusement, tous ces fonctionnaires n’ont pas écouté le fond. Pourtant le fond, notre mission, ce sont les enfants.

Mais dans l’éducation nationale nous devons avoir une démarche scientifique, si l’on doit porter un masque, il faut en démontrer l’utilité, dans la balance bénéfice risque.

L’OMS a demandé que, pour les jeunes enfants, une étude d’impact régulière soit avec les médecins, les éducateurs, les soignants et les professeurs. La Défenseure des Droits a clairement demandé au ministre de faire une étude d’impact pour savoir si le masque n’était pas nuisible aux élèves. L’éducation nationale a tout balayé, ils ne l’ont jamais fait.

A partir du 6 avril 2022 ils étaient obligés de me réintégrer, ça n’était pas un choix de cœur mais la suspension arrivait à son terme après quatre mois. Le 6 avril 2022 je suis donc réintégré, bien qu’il n’y ait toujours pas de jugement. Pas de traces écrites, un simple coup de téléphone et je suis de retour à l’établissement.

Depuis, je subis un harcèlement moral très, très violent de la part de mon chef d’établissement et de la part de certains de mes collègues. Le chef d’établissement a retiré les notes orales que j’avais attribuées à tous mes élèves de Seconde. De quelle légitimité peut-il supprimer les notes données par un professeur ?

En 30 ans, j’avais toujours été très bien noté par les chefs d’établissement et par les inspecteurs, et mon travail était reconnu. On m’a envoyé une inspectrice pour inspecter mon cours d’allemand, mais qui m’a parlé du protocole sanitaire. Depuis quand une inspectrice régionale d’allemand a-t-elle une mission de santé publique ? Puis elle a refusé l’entretien post-inspection en allemand.

J’ai été surveillé du matin au soir. Chaque fois que j’allumais mon ordinateur, un bandeau apparaissait : « Vous êtes actuellement inspecté par Madame Coste. » Tout est surveillé et contrôlé, cela n’a rien à voir avec ce que l’on me reproche à propos du protocole sanitaire. Le seul objectif est de détruire mon intégrité professionnelle et de me mettre à la porte. Cela impacte aussi ma santé et ma famille.

Je n’ai encore reçu aucune décision du conseil de discipline, j’attends, mais toujours rien.

Le 4 juillet 2022, j’ai été convoqué par des personnes des ressources humaines et une secrétaire. Ça a été le summum de la maltraitance. Dès le début de l’entretien ils m’ont balancé un rapport diffamatoire et discriminatoire de 13 pages, avec mon avocate nous avions 2 minutes pour le consulter. Nous nous sommes défendus sur le rapport. Une responsable de la direction des RH m’a dit « Vous comptez rester ou partir ? » Nous leur avons claqué la porte au nez, on se serait cru dans une Cour de récréation plutôt qu’au Rectorat de l’Académie.

J’ai vu et vécu des choses inadmissibles d’une institution, une violence, une brutalité et je suis traité plus mal qu’un criminel, car un criminel peut au moins lire les accusations avant !

Malheureusement, j’ai aussi beaucoup appris sur la lâcheté humaine… Ça va être tendu à la rentrée, on m’a retiré toutes les classes, tous mes projets sont supprimés, je suis mis au placard, tout est fait pour me détruire professionnellement, mais de quel droit ? Et cela ne gêne absolument pas mes collègues d’allemand…

Je ne me retrouve plus dans une institution dont les procédés ne sont que de répression. C’est totalement illégal et ça devient grave quand la santé des enfants est en jeu. On crée un climat d’angoisse. Des enfants se sont suicidés à cause du masque ! Comment cautionner cela, à cause d’une mesure qui n’a aucun sens ?

Il faut faire preuve de bon sens, réfléchir avant d’exécuter un ordre, avant d’obéir !

Je vais continuer à faire de la résistance contre ces mesures qui n’ont ni queue ni tête et mettent les enfants en danger. Mon rôle est de les faire réfléchir et de les accompagner dans la bienveillance et l’empathie.

Membre très actif du collectif l’Union fait la Force 88, suite à la suspension des soignants, nous organisons beaucoup d’évènements comme la Marche du Réveil, depuis Épinal jusqu’au Mont Valérien, ou des actions devant les écoles pour informer et lutter contre la vaccination des enfants. Ces actions visent à réinformer, à aller à la rencontre des gens, à recréer du lien, s’opposer à ce que l’on n’approuve pas. Et en ce mois de septembre, la tenue de l’Université d’été militante avec des acteurs éminents de la santé, de la science et de nombreux autres domaines, pour débattre, réfléchir, se rencontrer et penser à un avenir que l’on va construire ensemble.

Témoignage recueilli en aout 2022.