Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Claire

Masseuse-kinésithérapeute (Côtes-d’Armor)

« Je ne veux plus travailler avec ces gens-là. Je ne veux plus participer à cette folie. »

Claire est masseuse-kinésithérapeute depuis 27 ans. Âgée de 48 ans, elle est mère de trois enfants. Le 15 septembre, elle a dû fermer son cabinet créé 3 ans auparavant.

Au mois de mars 2020, avant le confinement, on vivait normalement et, du jour au lendemain, j’ai reçu la consigne de fermer mon cabinet. Puis ils ont demandé aux professionnels qui font des soins à domicile, comme moi, de maintenir les patients isolés à la maison pour qu’ils ne tombent pas malades et se retrouvent à l’hôpital à engorger les services.

Assurer ce suivi, sans masque, sans rien, en me demandant : « Est-ce que je vais être dangereuse pour ces personnes ? », ça m’a un peu terrorisée. J’ai commencé avec les masques périmés donnés par les pharmaciens. J’ai appelé les familles, la plupart ne voulaient pas que je passe voir leurs parents. C’était dur, car certains étaient vraiment seuls et dans une situation de grande dépendance. Avec l’infirmière, on a continué à prendre en charge une partie de ces personnes pour ne pas qu’elles se retrouvent totalement abandonnées.

Les personnes âgées, à la fin du confinement, elles ont décompensé. J’ai certains patients qui sont décédés dans l’année en fait, et mes collègues m’ont dit la même chose. À Noël, ça a été terrible. J’ai une dame qui dépérissait en Ehpad et ne pouvait pas voir sa famille. Nous on était là, on était à quatre dans sa chambre de 16m2, et la fille, elle, était à la fenêtre en train de supplier les soignants de la laisser voir sa mère. Ce traumatisme est pour moi la cause de son déclin puis de son décès 10 jours après Noël.

Pourquoi s’injecter un produit expérimental alors que mon immunité est très bonne ?

Pendant un an et demi, j’ai respecté les consignes d’hygiène, le masque… Je n’ai transmis le virus à personne. Je fais attention à ma santé et j’ai une bonne immunité.

L’obligation vaccinale, je l’ai apprise par les médias. J’ai regardé les informations au mois d’août, en attendant les résultats du Conseil Constitutionnel. Je n’ai reçu aucun courrier, ni de l’Ordre des kinés, ni de la Sécurité Sociale. C’est arrivé le 15 septembre. J’ai reçu un courrier de l’ARS qui me demandait d’arrêter mon activité. Mon cabinet fonctionnait très bien, il était récent, donc voilà, c’est assez brutal. Ma clientèle n’a pas trop compris pourquoi j’arrêtais aussi brutalement.

Ce que je voudrais dire c’est que cette obligation d’injection, pour moi, elle est vraiment dangereuse. Elle risque d’affaiblir l’immunité naturelle, elle génère une perte de confiance en nous et dans notre corps, à cause d’une décision extérieure que je trouve autoritaire, et politique en plus, quelque chose qui nous engage dans une dépendance aux médicaments. Une dépendance économique aussi, car ces médicaments ne sont même pas fabriqués en France. Un médicament qui n’est pas écologique non plus, puisqu’il faut le conserver à – 70 degrés et puis je ne sais pas comment il est fabriqué. Les effets secondaires actuels, qui sont mortels ou graves à court terme et en plus minimisés par les médecins, je trouve cela très choquant. Sans parler des effets secondaires inconnus à long terme, chez les enfants, les adolescents, les femmes enceintes, les futurs parents. Quand j’ai vu qu’ils autorisaient la vaccination chez les femmes enceintes, c’est le truc qui m’a le plus fait hurler. Je me suis dit : « Je ne veux plus travailler avec ces gens- là ». Je ne veux pas recevoir de l’argent des gens qui font ça.

Comme mes confrères kinés et orthophonistes en libéral, nous n’avons pas de salaire, et aucune aide depuis que nous avons fermé notre cabinet. C’est très dur psychologiquement pour toutes les personnes qui ont pris cette décision de quitter un travail que l’on aime, dans lequel on était investi. Et là je vais parler au nom des personnes suspendues. Ce sont des soignants qui sont très expérimentés, consciencieux et compétents. Pour moi ce sont des personnes qui font un acte d’héroïsme, pour toute la population, pour préserver une santé de qualité et humaine. Ce sont des gens courageux qui méritent votre soutien.

On est dans une société qui est en train de tuer le lien social, et ça atteint le développement de nos enfants. Une orthophoniste m’a dit que chez les petits, on observe des difficultés à mastiquer, à manger, à articuler, simplement parce qu’ils ne voient plus le visage des adultes. C’est grave !

Aujourd’hui je suis dans un entre-deux. Il y a quelque chose que je dois quitter et c’est douloureux. Et en même temps, c’est l’occasion pour moi de me lancer dans quelque chose de nouveau. Je souhaite développer des techniques de soins énergétiques auxquelles j’ai été formée, que j’apprécie et que l’Ordre des kinés ne veut pas du tout qu’on utilise.

C’est un peu comme s’il fallait que notre société en arrive là pour renaître.