Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Céline

Psychologue (Cher)

« Je ne rentrais pas toujours dans les clous dans ce que j'exprimais des besoins des résidents et de leurs proches. »

Céline a 49 ans, elle vit en concubinage et a une fille de 18 ans. Elle est psychologue depuis plus de 23 ans et travaillait dans un EPHAD. Elle a été suspendue le 15 septembre 2021. Depuis elle a démissionné. Elle se retrouve sans rien et ne peut bénéficier d’aucune aide.

Je suis spécialisée en vieillissement normal et pathologique. Il y a plus de 20 ans ça n’existait pas, j’ai été une des premières en France, dans ce qui était à l’époque le plus grand EPHAD de France, le seul qui pouvait se permettre de prendre un psychologue à 20%. Je gagnais moins que le RMI, j’ai donc dû créer mon poste.

De 20%, je suis passée à 30, 50, 70 jusqu’à 100% et j’ai même fini par créer 6 postes de psychologue à temps plein dans l’EPHAD. Donc ça c’est un petit peu ma fierté, quand même.

J’ai été suspendue dès le 15 septembre. Je n’ai pas voulu d’arrêt maladie, ni prendre de congés, j’avais besoin d’un courrier qui me sanctionne, entre guillemets, parce que je me disais : « Il faut une trace, il faut que ça reste dans l’histoire ». Je voulais qu’on se rappelle de cette date-là, de la suspension des soignants. J’avais besoin d’aller au bout de mes convictions.

Après 6 mois sans salaire, j’ai demandé une rupture conventionnelle, qui m’a été refusée pour « ne pas faire de précédents ». J’ai donc démissionné, mais, quand on démissionne de la fonction publique on est un vilain petit canard, on n’a droit à rien. Mais quand je dis rien, c’est rien ! C’est vraiment rien !

Il existe, par exemple, une aide pour les jeunes entrepreneurs, l’ACRE (Aide aux Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise), mais, si vous n’êtes pas indemnisé, vous n’y avez pas droit. Donc, si vous avez la chance d’être indemnisé, même au minimum, vous avez droit à tout et si vous ne l’êtes pas vous n’avez rien. Il faut attendre minimum 4 mois pour que vos droits puissent être revus.

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A L’EHPAD PENDANT LA CRISE

Lors de la première vague, du jour au lendemain les portes de l’EPHAD ont été fermées à clé.

Certains soignants, de par leur pathologie (diabète, ALD), ont exercé leur droit de retrait. Ce sont des soignants retraités qui sont venus nous aider, ce qui en soi était paradoxal, puisqu’on parlait d’une maladie plus dangereuse pour les personnes âgées et on faisait appel à des retraités !

Lors de la première vague, on n’a eu aucun cas dans notre EHPAD, la Covid n’est pas entrée tellement on avait tout bouclé. Au début, on n’avait pas les masques, mais on les a eus très vite après, usagés, un peu périmés, mais on s’en fiche, on avait quand même des protections. Puis on a eu des blouses, pas des blouses de professionnels mais ça nous suffisait, c’était déjà ça. Je n’ai pas eu le sentiment qu’on nous avait laissé travailler trop en danger. Par contre, on ne savait pas où on allait, donc il y a eu beaucoup de peurs.

C’est pour les résidents que ça a été dur. L’isolement a été très oppressant. Imaginez, une chambre, c’est 10 à 12 m2, ça veut dire qu’ils passaient leur journée dans ce tout petit espace, sans contact, porte fermée.

On a des personnes dites déambulantes, qui ne pouvaient pas comprendre le fait de devoir rester dans leur chambre. Il y a des choses qu’on ne pouvait pas empêcher, l’enfermement ça pouvait être plus délétère et donc on les laissait déambuler. Pour ça, je remercie la médecin avec qui je travaillais, elle a toujours été à l’écoute de ce qui lui était renvoyé.

C’était compliqué, parce que les familles avaient peur. Elles n’avaient plus droit de venir, elles ne voyaient pas ce qu’il se passait, c’est terrible aussi ce qu’on a fait vivre aux familles. Quelques-unes ont même demandé à ce que la porte de la chambre de leur parent soit fermé à clé, mettant en avant le fait que nous serions responsables s’il attrapait la Covid. Ça fait drôle que l’on nous dise ce que l’on doit faire pour se protéger et protéger les autres. Les gestes barrières on les a appris, on les connaît et on les applique depuis toujours. Il nous a fallu décider en tenant compte du bien-être du résident, de la peur des familles, et des consignes et recommandations de l’ARS. On naviguait entre tout ça et ça a été extrêmement compliqué.

Pour la première vague aucun intervenant extérieur n’était admis dans l’EHPAD, on n’avait plus les kinés. Alors on a rapidement mis en place des promenades, parce qu’à cet âge-là, ils perdent très vite en musculation. On les faisait marcher environ 20 minutes par jour, individuellement, ça faisait assez carcéral quand j’y pense. Pour les repas, on en avait discuté avec les équipes et on les faisait manger sur le pas de porte de leur chambre, pour que les distances soient respectées, mais qu’il y ait quand même du monde autour d’eux, parce qu’on avait des résidents qui perdaient l’envie de manger. Puis, très vite, on a eu les communications en visio sur tablettes et ça a beaucoup aidé les résidents à supporter l’isolement et leurs proches à vivre la séparation. Les tablettes, c’était des dons, parce qu’à ce moment-là, tout le monde nous aidait. Après ce n’était plus pareil, mais, pour la première vague, toute l’attention était portée sur nous, parce que tout le monde était à l’arrêt, sauf nous. Les gens nous applaudissaient, on a eu tout un élan de solidarité et ça nous a aidés à tenir.

A un moment, il y avait plus de syndromes de glissement que de cas graves de Covid chez les résidents. L’isolement et toutes les mesures mises en place ont fait beaucoup de mal, psychologiquement et physiquement. Je ne rentrais pas toujours dans les clous dans ce que j’exprimais des besoins des résidents et de leurs proches, il a fallu argumenter, justifier, expliquer pour que ces derniers soient entendus. Ça n’a pas été facile, le sanitaire étant mis en avant en permanence. Je ne dis pas que la Covid n’était pas grave, dans certains EHPAD ça a été compliqué, je ne le nie pas, mais on doit toujours évaluer le rapport bénéfice-risque, au cas par cas. C’est notre devoir de soignant.

Pendant la première vague, beaucoup de patients ont pâti des décisions prises par le gouvernement. Il y a eu des retards d’intervention, avec des conséquences plus ou moins dramatiques. Ma mère, par exemple, a été opérée de la hanche juste avant le confinement. Après l’intervention, pas de kinés, pas de soins de rééducation ; à son âge, elle n’a jamais pu remarcher.

Pour ceux qui faisaient un syndrome de glissement, on avait – tout comme lors d’une fin de vie – droit aux visites, on a donc pu leur permettre de voir leur famille. Rappelez-vous des décès, il y avait des protocoles très durs, on ne voyait plus la personne, on mettait directement le corps dans un sac mortuaire. Je ne voulais pas de ça. Pour moi, il n’était pas concevable que la famille ne puisse pas voir son parent avant son décès. Là aussi je remercie le médecin et les équipes d’avoir suivi, parce que, de cette façon, on leur a permis de se voir, c’est tellement important.

La deuxième vague on l’a eue, la Covid est entrée en septembre 2020. C’est la seule grande vague que j’ai connue dans les services où j’exerçais, 45 malades sur 70 résidents. Là, les résidents ont compris l’importance du confinement. Pour eux, comme pour nous, ça prenait sens, on savait ce que l’on devait faire, on était actif. Comme quoi, quand il y a du sens, on est capable d’accepter. Par contre, les médias et ce qu’ils diffusaient, ça a été horrible chez les personnes âgées. En tant que psychologue, j’ai dû beaucoup travailler parce qu’il y avait énormément d’angoisse, ils se voyaient tous mourir. Et l’angoisse a très vite gagné les familles, dès qu’elles ont su qu’il y avait des cas.

Il a fallu rassurer parce que, quand vous rassurez quelqu’un, il ne décompense pas aussi vite que s’il reste sans soins. On sentait que si on n’arrivait pas à les apaiser, la maladie prenait le dessus. Plus ils étaient anxieux, plus ils apparaissaient fragilisés.

A l’époque, il avait été demandé de ne pas envoyer les cas Covid à l’hôpital, on devait se débrouiller par nous-mêmes, donc toute la pression était sur nous. On nous avait parlé de 40% de décès, on nous avait fait peur. Et finalement on en a eu très peu, avec une moyenne d’âge de 85 ans, mais c’est aussi grâce au médecin, qui a fait tout ce qu’il fallait pour éviter les détresses respiratoires. Quand ils décompensent, c’est déjà presque trop tard, en tous cas, pour les personnes âgées. Au final nous avons eu deux décès, mais honnêtement c’était attendu, ils étaient déjà très malades. Ils ont été déclarés mort de la Covid, mais ça n’a été qu’un facteur accélérateur.

Après ça, il y a eu quelques cas positifs, des clusters ponctuels, y compris après la suspension des soignants. Comme quoi il ne faut culpabiliser personne, ce ne sont pas forcément les non vaccinés qui contaminent, c’est tellement plus complexe tout ça.

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LA SUSPENSION

C’est incroyable que l’on puisse vous laisser sans salaire. En 23 ans, j’ai créé des postes, participé à l’amélioration de la prise en soin des résidents, mis en place des cafés des familles, réalisé des formations auprès des soignants, je n’ai eu aucun arrêt de travail, je ne suis pas une criminelle, je ne comprenais donc pas qu’on puisse me suspendre. Je me faisais tester toutes les 72h, je portais le masque et j’appliquais les gestes barrières, je n’étais donc pas un risque pour les résidents. D’ailleurs, chaque fois qu’il y a eu un cluster, on m’a testée et j’étais négative.

Donc d’un point de vue sanitaire, je n’ai pas compris ma suspension, d’autant que même si vous êtes vaccinés vous pouvez être positif, il n’y a donc pas plus sécuritaire que de se tester. Je n’étais pas un danger, ça ne tient pas la route. Au départ, on nous a laissé travailler sans protections, on était même applaudi, et là, tout d’un coup, après avoir été des héros, on devenait des criminels !

Je ne me considérais pas comme une héroïne, mais je ne me sens pas une criminelle non plus.

Quelle violence de nous qualifier de criminels ! On a accepté de prendre tous les risques au plus fort des vagues de l’épidémie, et maintenant ils nous suspendent sur des accusations qui ne tiennent pas. D’autant plus que des soignants vaccinés, mais positifs à la Covid, pouvaient être appelés à venir travailler. Lequel est le plus dangereux, un vacciné qui peut contaminer ses collègues et les patients, ou un non-vacciné testé négatif ?

Je ne comprenais pas que l’on puisse suspendre un fonctionnaire et le priver de salaire alors que dans des cas de maltraitance envers les résidents, on n’y arrive pas. Et cela dans l’indifférence quasi totale de la plupart des syndicats. Récemment, je les ai entendus s’offusquer pour le prix de l’essence, mais pour les suspensions sans salaire, pas un mot !

Donc toute cette période-là a été très dure, parce que, dans les médias, tout était fait pour qu’on nous discrédite et beaucoup pensaient qu’on était incompétent si on n’était pas vacciné. Il y avait une grande confusion.

Les familles des résidents qui ont appris ma suspension étaient partagées. D’une part, elles se disaient : « Elle a tellement fait pour maman et/ou papa » et, en même temps, : « Mais pourquoi elle refuse la vaccination ? C’est regrettable de ne pas en voir l’intérêt » Elles savent que j’ai beaucoup donné et ça les a quand même fait réfléchir, j’espère au moins avoir permis ça et avoir montré que nous n’étions pas des monstres, ni des criminels. J’ai pris soin de leurs parents jusqu’au bout et c’était le bon moment pour partir, parce qu’il n’y avait plus de clusters, les gens allaient bien.

J’ai beaucoup pensé aux autres suspendus. Je me suis dit que c’était hyper violent, cette indifférence, ce pointage du doigt, alors qu’on avait tout donné pendant cette période difficile, ça a été extrêmement douloureux. Il y a des personnes qui ne voulaient plus me parler, elles m’ont dit ne pas comprendre mon choix, que je ne pouvais pas prétendre exercer auprès de personnes vulnérables si je refusais de me vacciner, que je mettais les résidents en danger. Les seuls qui savent notre engagement, ce sont les soignants avec qui on a travaillé et les familles qui ont vu ce que nous avons fait pendant la pandémie. Eux, quand même, ne m’ont jamais jugée. Ils m’ont interpellée, ils ont voulu savoir et ça les a fait réfléchir. Mais les médias et les politiques ont fait beaucoup de mal en nous pointant du doigt. Tout cela est très injuste, ce manque de reconnaissance, ce rejet, cet oubli.

Quand Macron a dit qu’il voulait « emmerder les non vaccinés », ça m’a vraiment choquée. Vous vous rendez compte de ce que l’on subit en contrepartie de notre refus ? J’assume pleinement ma décision, je me fais tester et je paie les tests quand je rentre dans un lieu soumis au passe, j’ai payé les vaccins et les tests des autres avec mes impôts et je me retrouve sans revenus.

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RAISONS DU REFUS DU VACCIN

Moi j’aime bien comprendre, c’est mon côté psy, si vous me demander de sauter, je ne le ferai pas si je ne comprends pas pourquoi et s’il n’y a pas une sécurité au bout. Je dois savoir si ça vaut le coup que je saute. Là, il n’y a rien de convainquant, rien qui tienne réellement la route. Et puis, on m’a toujours appris que l’on ne vaccine pas quelqu’un qui a des anticorps, donc, comme j’en ai, il n’y a pas de sens à me vacciner.

Les gens comparent ce vaccin à la vaccination traditionnelle, mais ça n’a rien à voir. Je suis d’ailleurs à jour dans tous mes vaccins. Ici, il s’agit d’une technologie qui n’a jamais été utilisée ni à grande échelle, ni sur une population saine. C’est un produit qui est encore en phase expérimentale, on ne connait donc pas les effets à moyen et long terme. Et on vous dit « Ça protège des formes graves », mais sans aucune étude qui le prouve, et sachant qu’on peut quand même avoir la maladie et la transmettre.

Quand les gens me traitent de complotiste, je réponds que je n’ai pas le temps de l’être. Ma décision de refuser ce vaccin vient simplement du fait que, de par mon vécu de la crise sanitaire, je ne trouve pas de cohérence à tout cela. Je n’y vois pas non plus d’intérêt pour ma santé, ni vis-à-vis des résidents, car ils sont déjà vaccinés et je me fais tester régulièrement. Il faut arrêter avec tout ça. Un vaccin c’est fait pour se protéger. Maintenant on vous dit que c’est pour protéger l’autre, mais ça ne colle pas à la réalité puisqu’on peut toujours transmettre la maladie y compris en étant vacciné, comme cela a été dit par les laboratoires eux-mêmes.

Nos confrères exerçant à l’hôpital ont parfois été sévères à notre égard, ils nous disaient que l’on ne se rendait pas compte de la situation à l’hôpital. En réa, ils étaient complètement dedans, ils étaient épuisés et ils ont vu beaucoup de morts. Ils ont eu peur, ils n’ont eu que le côté négatif, avec des patients qui n’avaient pas été pris en charge, qui arrivaient dans un état très critique et qui décédaient. Mais en fait, on a juste un décalage de perception et de compréhension. Moi, j’ai vu l’autre côté de la crise, celui où on ne décompensait pas et où on ne décédait pas forcément de la Covid, y compris à un âge avancé. Dans mon entourage, certains ont pu observer que, si l’on soignait en amont, il n’y avait pas de décompensation et, dans la très grande majorité des cas, les malades n’allaient pas à l’hôpital.

La gestion politique de la crise est une autre raison de mon refus de me faire vacciner. Quand j’ai vu toutes les lois tomber pour en arriver là, pour réussir à nous suspendre sans salaire, j’ai vraiment douté de la bienveillance du gouvernement à vouloir vacciner à tout prix. Ces lois, on ne les récupèrera pas. Là où « ils » sont forts, c’est d’avoir réussi à propager cette peur irraisonnée – que ce soit de la maladie, de la sanction ou encore du jugement et du rejet de l’autre – et ça a très bien marché.

De nombreux soignants qui étaient réticents à la vaccination se sont finalement fait vacciner, même ceux qui s’étaient retrouvés suspendus. Je ne leur en veux pas, ce sont des métiers de passion, mais j’en veux beaucoup à ce gouvernement.

D’un point de vue politique, la Covid et la crise sanitaire qui en a découlé ont permis de faire passer des choses qu’ils avaient en tête depuis longtemps. Il y avait eu des prémices en 2009, avec la H1N1, ça aurait pu être exactement la même chose, mais la sauce n’avait pas pris. Ça faisait déjà des années que la fonction publique allait mal. Mais ça a été un accélérateur. La Covid, même si je ne sous-estime pas son côté dramatique, c’est un peu comme un tour de magie, on a l’impression qu’ils nous ont focalisés dessus pour faire ce qu’ils avaient prévu de faire depuis longtemps. C’est comme une couverture que l’on a tirée et hop, tout d’un coup tout s’est mis en place dans le système et on est pris au piège.

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PROJETS D’AVENIR

Après six mois de suspension, quand vous voyez qu’on en est à la troisième injection obligatoire, vous comprenez que ça ne va pas changer, la 4ème arrivera bientôt, sinon ils nous auraient déjà réintégrés.

Ce que je veux maintenant c’est pouvoir me poser dans un jardin et voir la vie différemment. Je ne veux plus m’épuiser à travailler comme je l’ai fait pendant la Covid, parfois 6 jours sur 7, souvent jusqu’à 12 heures par jour, parce que je suis comme ça, je n’arrive pas à partir quand ça ne va pas. Aujourd’hui, j’ai besoin de prendre le temps de flâner, de lire, de me recultiver, d’apprendre, encore, toujours. Être suspendue sans salaire, ça m’a rendue plus philosophe. L’argent, il en faut, mais ce n’est pas le plus important.

Etrangement, je me bats plus pour l’injustice faite aux autres que pour moi. Je le fais surtout pour ma fille, pour les jeunes qui sont l’avenir.

Les jeunes me touchent terriblement. Je trouve qu’on n’en parle pas assez, ce sont les sacrifiés de cette crise. Regardez ces publicités, en gros le message c’est : « Tu risques de tuer mamie ». Mais c’est horrible ! J’ai envie d’aider les jeunes avant que les traumatismes de cette époque n’apparaissent. C’est maintenant qu’il faut agir pour que cette génération-là ne soit pas trop impactée par ce qu’elle a vécu. Plus vite on les prend en charge, moins il y aura d’impacts plus tard.

Les jeunes, c’est aussi les ados, les étudiants, ils ont perdu des années très précieuses de leur jeunesse. Ma fille est triste parce que ces années de lycée, elles n’ont lieu qu’une fois, et ce qui est perdu est perdu. L’enfance est courte. J’explique souvent aux parents que, pour le développement de l’enfant, on parle en semaines, pas en années. Toutes les semaines quelque chose se met en place.

Pour aider les jeunes, je suis devenue coach en développement personnel. J’aime bien parce qu’on n’est pas dans des thérapies longues, j’aime la possibilité d’agir en un temps donné, d’aller assez vite, car il y a, actuellement, urgence.

Mettre à profit mes compétences et mon expérience professionnelles pour aider et accompagner au mieux les jeunes dans leurs aspirations propres est ce qui m’importe le plus. J’ai l’impression que c’est ça mon rôle maintenant.