Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Amandine

Technicienne de laboratoire (Ille-et-Vilaine)

« Un “vaccin” pour obtenir une liberté ? Accepter de devenir des cobayes ? Moi, je ne l’accepte pas. »

Amandine a 32 ans, elle vit en couple avec un enfant d’un an. Elle est en arrêt depuis le 15 septembre 2021.

Lors du premier confinement j’étais enceinte et en arrêt maladie pour me protéger. Je l’ai plutôt bien vécu. La suite a été toute autre. Les confinements et couvre-feux qui ont suivi ont été une atteinte profonde à ma liberté. Bien sûr le premier l’était aussi, mais étant enceinte il m’avait reposé. Lorsque j’ai accouché, mes parents n’ont pas pu venir me voir et plus tard, lorsqu’ils auraient pu, ils ont été bloqués avec le deuxième confinement parce qu’ils habitent loin. Ça a été très dur, notamment en entendant la voix pleine de larmes de ma mère au téléphone.

Technicienne de laboratoire, je suis soumise à l’obligation vaccinale, mais dans un établissement non soumis au pass sanitaire. Ce qui signifie que le public que nous recevons peut entrer sans aucune contrainte de test ou de vaccin. En plus, je tiens à préciser que je ne suis en contact direct avec aucun public dans mon travail, d’immenses vitres en plexiglas nous séparent.

Je n’ai eu aucun soutien de la part de mes collègues, à de rares exceptions. Toutes étaient au courant de mon aversion pour ces injections. Aucune, ou si peu, ne sont venues me voir pour prendre des nouvelles et savoir comment j’allais, comment je le vivais. Elles ont été en revanche très promptes à me reprocher de ne pas les avoir prévenues de mon “choix”. Quelle drôle d’idée d’employer le terme de choix lorsque l’on ne vous laisse justement aucun choix. Un choix sous la contrainte n’est absolument pas un choix.

J’ai également entendu que certaines me reprochent d’être en arrêt maladie, que je dois assumer mon “choix” et donc être suspendue sans salaire, sans moyens de subsistance. L’empathie humaine dans toute sa splendeur ! J’ai été très déçue, je suis très déçue.

Sous prétexte qu’elles ont fait le choix de se soumettre à une injection en phase III clinique, dont on sait pertinemment que les premières phases ont été bâclées, il serait normal que tout le monde l’accepte. Accepter de devenir des cobayes ? Moi, je ne l’accepte pas. Mais que peut-on attendre de personnes qui ont vacciné leurs enfants pour faciliter leur quotidien et jouir de petits privilèges ?

Je ne ferai pas cette injection pour les raisons suivantes :

  • La première est que ce nest pas un vaccin mais une thérapie, un traitement. Je ne suis pas malade. L’obligation vaccinale directe ou déguisée (par le pass) est un viol de l’intégrité physique et psychologique. Le viol ne se consent pas. En particulier lorsqu’il existe des traitements qui marchent dans d’autres pays, sauf en Europe étrangement.
  • La deuxième est que je ne suis pas adepte de la roulette russe. Une myocardite, un AVC, une thrombose, une maladie de Creutzfeldt-Jakob ou apparentée ? Non merci, je ne prendrai pas le risque et j’applique le principe de précaution, bafoué par beaucoup.
  • La troisième est que je me bats pour l’avenir de ma fille, de tous les enfants. Si nous cédons, qui les protégera ?

Un “vaccin” pour obtenir une liberté ? Je suis née libre et ma liberté n’appartient à personne. Le chantage est l’arme des lâches et des malfaiteurs.

Il est une chose que beaucoup de personnes oublient. On a inversé le sens de la protection. Depuis quand est-ce aux enfants, aux plus jeunes de protéger les adultes ? Ce sont aux adultes de les protéger et non l’inverse. Comment peut-on accepter le sacrifice d’enfants ?

Oui, je vis extrêmement mal cette situation, l’indifférence des gens, l’acceptation, la soumission d’une population qui nous met tous en danger. Ces personnes qui acceptent la perte de toutes leurs libertés, au fur et à mesure, par peur de la mort. Mais en ayant peur de la mort, elles passent à côté de la vie.

Une dernière remarque pour les personnes persuadées que le “vaccin” les a sauvées d’une forme grave alors qu’elles ont quand même été en réa à l’hôpital : comment peuvent-elles être sûres qu’elles ont échappé à un état bien plus grave grâce à ce “vaccin” ? Elles n’ont aucun moyen de comparaison. Chaque personne est unique. Comment peut-on prédire l’état dans lequel on va être si on attrape la maladie ? Personne ne peut le savoir.