Victor
Aide-soignant (Seine-et-Marne)
« S’injecter un produit dont on ne connait pas les effets, ni à moyen terme, ni à long terme ? »
Victor a 54 ans, il vit en couple et a deux enfants. 24 années à l’hôpital public, dont 14 comme aide-soignant – suspendu le 15 septembre 2021.
Quand on a été confronté à l’épidémie, on a été bien surpris. On n’était pas du tout préparé et on a travaillé dans des conditions assez effroyables : aucune protection, à part quelques masques que les cadres nous interdisaient de porter, sous prétexte que ça ne servait à rien. Mais la vraie raison, c’est qu’il n’y avait pas assez de stock. On s’est retrouvé dans les services Covid avec des sacs poubelles en guise de surblouse, qu’on taillait avant entrer dans les chambres. Quand on ressortait, il fallait en fabriquer à nouveau et ainsi de suite. On courrait en permanence, on n’avait pas le temps de se poser.
Je travaille en ambulatoire, et j’étais le seul du service à refuser la vaccination, mais cette décision a été bien acceptée par mes collègues. Dans les autres services, c’était différent. Je me rappelle d’une scène avec d’anciennes collègues infirmières, avec qui pourtant je m’entendais bien. On parlait de choses et d’autres et puis à un moment elles me demandent si je suis vacciné. Quand j’ai dit non, elles se sont tues d’un seul coup et m’ont regardé bizarrement, ça a jeté un froid. Je me suis senti un peu seul, pas vraiment bien, je suis parti et depuis je n’ai pas cherché à les revoir. Par contre, je suis toujours en contact avec les collègues de mon service qui m’appellent assez souvent. Elles ont beaucoup de travail, elles sont épuisées. Il y a des remplaçants, mais ça ne fait pas l’affaire et ça pose beaucoup de problèmes d’organisation. Elles prennent de mes nouvelles en espérant que je revienne un jour : « Fais-toi vacciner, tu vas voir… » Je leur dis : « Non, je suis désolé mais ma décision est prise. »
On ne sait pas ce qu’on va devenir. Les syndicats ne s’intéressent pas à nous, à aucun moment ils ne m’ont appelé pour savoir comment j’allais, si j’avais besoin de quelque chose, ce que j’envisageais, jamais. Dès ma suspension j’avais fait un référé, mais le tribunal administratif l’a rejeté d’office. J’avais un avocat prêt à engager deux nouvelles actions : « On va entamer des procédures, mais sachez qu’on n’est pas sûr d’avoir gain de cause ». Neuf cent euros par procédure sans être certain de gagner, je ne voyais pas l’intérêt, j’allais me retrouver encore plus sur la paille et j’ai laissé tomber. Je me suis rapproché de Réinfo Covid et diverses associations comme Bon Sens, qui a déposé un recours pour plus de 200 pompiers auprès de la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) pour contestation de l’obligation vaccinale.
A l’heure actuelle on attend, on subit. Plus le temps passe, plus on a l’impression d’être oublié, de ne servir à rien. J’espère être réintégré, mais ce n’est pas gagné. Je peux encore tenir 2 mois mais après ça va être compliqué. J’attends les élections, peut-être y aura-t-il du changement, j’espère… Sinon, je changerai de voie, j’essaierai de trouver autre chose. J’ai déjà une petite idée, je pense que je vais demander une mutation dans un autre domaine d’activité, qui n’aura plus de lien avec le soin.
On a l’impression de vivre un cauchemar. Je me couche et je me dis : « Je vais me réveiller et tout va aller mieux », mais quand je me réveille c’est toujours pareil. Ça n’a pas bougé d’un iota. C’est terrible et je me dis « Qu’est-ce que je vais faire ? » Au fur et à mesure il y a une certaine angoisse qui s’installe. « Qu’est-ce qui se passe, pourquoi les gens ne se réveillent pas ? » L’hôpital manque de moyens, on nous interdit d’aller travailler alors que les soignants sont éreintés. On fait un autotest, on est négatif, on pourrait aider. Non, l’hôpital préfère demander aux vaccinés positifs d’y aller ! Quelque-part, c’est de la non-assistance à personne en danger, voire mise en danger de la vie d’autrui. Et c’est possible, puisqu’ils font sans cesse appel à des personnes qui ne connaissent pas les procédures et qui mettent tout le monde en danger. Pour mes collègues c’est double travail car elles sont obligées de tout vérifier par derrière, et cela même en réanimation. C’est un boulot qui ne s’apprend pas comme ça ! il faut au moins 6 mois, voire 1 an en réanimation ! La télévision disait que des infirmières étaient formées en 2 jours !
Des chaines de télévision nationales sont venues faire des reportages, mais ça n’était qu’une vaste mise en scène. Les journalistes voulaient faire croire que le service Covid était plein. Ils ont demandé à un médecin de faire semblant d’appeler un service de réanimation sur Paris pour leur demander de prendre un patient, car il n’y avait plus de place chez nous… Tous les gens de mon entourage qui ont vu ce reportage à la télé m’ont questionné, ils avaient vu des couloirs remplis de soi-disant malades du Covid, alors qu’à ce moment-là nous avions un seul et unique malade dans le service. Pourquoi tous ces mensonges ? Et de nouveau, lors de la 3ème vague, Il y avait deux patients Covid en réanimation et les journalistes ont cherché à faire croire que nous étions débordés. Plusieurs de mes collègues interviewés étaient censurés dès qu’ils essayaient de dire autre chose que ce que les journalistes voulaient entendre.
Tout cela ne m’a pas incité à la vaccination, Pourquoi se faire vacciner alors que des traitements existent ? Des études le prouvent. L’hydroxychloroquine est connue depuis 70 ans, alors pourquoi l’interdire, pourquoi la retirer du marché ? Du jour au lendemain, on décide de la classer comme substance vénéneuse. Si c’était vraiment le cas, cela voudrait dire que pendant 70 ans on a distribué du poison aux gens ! Ce vaccin est arrivé trop vite, sans essais, en phase de test. L’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) est conditionnelle. J’ai eu le Covid, une forme assez sévère. J’ai passé 6 jours à l’hôpital sous corticoïdes, anticoagulant et antibiotique et je m’en suis très bien remis. Par la suite j’avais des anticorps et je ne vois pas l’intérêt de me faire vacciner en ayant des anticorps.
Quel est l’intérêt de s’injecter un produit dont on ne connait pas les effets, ni à moyen terme, ni à long terme ? j’ai accepté tous les autres vaccins obligatoires, mais sur ceux-là on a du recul. J’ai une collègue de 42 ans qui doit se faire suivre maintenant, suite à une myocardite qu’elle a faite dans le service, juste après sa vaccination.
On est comme des rats de laboratoire, des cobayes ! Ce n’est pas logique et ce n’est pas légal. Je vais peut-être trop loin, mais imaginons : dans quelques années ce vaccin déclenche des maladies chez les gens qui l’ont reçu, des cancers ou d’autres choses horribles. Y aura-t-il encore quelqu’un pour les soigner ?
Témoignage recueilli en février 2022