Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Mériem

Aide-Soignante (Var)

« L’énergie la plus haute, c’est l’amour, et la plus basse, c’est la peur. Notre société vit dans la peur. »

Mériem a 35 ans, elle est célibataire et sans enfant. Elle travaille en centre hospitalier intercommunal depuis 10 ans. Elle est suspendue depuis le 15 septembre 2021.

Qu’est-ce que ce Covid vient mettre en lumière sur nos défaillances ? Pour le découvrir il faut prendre le temps, mais l’être humain n’a jamais le temps, il ne sait plus prendre le temps.

Avant même l’obligation vaccinale, il y avait déjà ces directives absurdes venant du ministère de la santé. Même en sureffectif dans le service Covid par manque de malades, on nous obligeait à rester à ne rien faire. Ce sont les directives ! Tout semble déjà ficelé, il semble bien qu’on applique un plan à la lettre. Malgré des services quasiment vides lors des soit-disantes vagues, bizarrement chacun réagi différemment. Certains, envahis par le discours de peur, restent prisonnier de cette angoisse comme s’ils allaient mourir en mettant un pied dehors. Mais personne n’est victime. On se laisse manipuler.

La réa n’a jamais attendu le Covid pour être saturée. Cela fait des années que l’on est obligé de jongler, de parfois garder les patients au bloc en attendant une place. Cela fait des années que l’on manque de personnels et de lits. Cela fait des années que l’hôpital est malade.

Concernant la vaccination, la première chose qui m’a choquée c’est de devoir signer ce consentement de force. Dans l’histoire de la médecine, aucun patient ne rentre au bloc sans son consentement libre et éclairé. On vous informe en détail de tout ce qui va se passer et on vous demande si vous avez bien compris. C’est un droit et vous pouvez refuser. C’est la première fois que je vois que l’on oblige du personnel soignant à signer. Certains pleuraient en signant, certains ont rajouté à côté de leur signature « par obligation » mais ça ne changera rien !

La deuxième chose c’est que dans un centre de vaccination, celle qui prépare n’est pas celle qui injecte. Normalement, cela ne se fait jamais, mais comme ça personne n’est responsable.

Et puis sortir un vaccin en aussi peu de temps, je dis non. Cela ne s’appelle pas un vaccin mais une expérience. Il n’est toujours pas validé, encore aujourd’hui (20/01/22), toujours en phase 3. A la rigueur pouvons-nous dire que c’est un traitement, puisqu’administré tous les 3 mois. Je ne suis pas contre le vaccin, si certaines personnes sont dans la peur et qu’elles pensent que cela les protègera ; très bien, mais avec leur consentement libre et éclairé et sans obliger les autres à le faire.

De plus, personnellement je ne suis pas une fanatique de la guérison par une montagne de médicaments ; je l’observe depuis longtemps, d’autres façons de faire sont possibles. Il faut arrêter de croire que les médicaments et autres traitements sont une baguette magique pour tout soigner. Prendre réellement soin des patients par une approche beaucoup plus humaine, avec de l’attention, de l’affection, par la parole et avec du temps, montre des résultats bien meilleurs et c’est pourquoi je me suis dirigée vers la psychologie. Mais malheureusement c’est la même chose, on est encore dans des schémas horribles (camisole chimique), on endort les gens à travers les médicaments. Et j’ai même l’impression que ces derniers temps on les empoissonne.

Les gens ont l’impression que les médicaments vont les guérir, mais le mal être est bien plus profond. Pour diverses raisons on se créé certaines maladies, elles ne tombent pas du ciel. Et je crois en la force de la spiritualité pour apaiser et même guérir ces maladies. J’étais beaucoup dans cette démarche les dernières années.

Je ne crois plus en cette médecine (celle d’aujourd’hui), je crois en une autre médecine, celle de l’humain. Ne serait-ce qu’écouter un patient. On (soignants) a plus de pouvoir qu’un médicament. Mais pour cela il faut se sentir bien, aller bien afin de pouvoir donner du bien-être et ne pas nous voir comme des magiciens, mais simplement des êtres humains. Cette démarche m’a beaucoup apporté, m’a beaucoup appris car toutes ces situations avec les patients sont autant d’effets miroirs qui nous mettent en face de notre égo. Et cela m’a permis de guérir des blessures, même s’il en reste encore.

Et plus j’allais vers ma lumière, plus je pouvais toucher, aider, prendre soin des gens. Soigner leur cœur, l’âme. Et on ne parle pas d’acte médical, de protocole ou de directive qui n’ont plus aucun sens. J’ai l’impression que c’est fini, je pense que c’est fini, je n’y retournerai plus. Non c’est fini, à moins d’un changement radical dans le système de santé et la façon de prendre soin.

L’énergie la plus haute, c’est l’amour, et la plus basse, c’est la peur. Notre société vit dans la peur, mais on ne combat la violence que par la violence. L’effet miroir tu peux le transformer, je te renvoie la paix comme cela tu pourras te rendre compte de ta colère. Je respecte les convictions de chacun, je ne détiens pas la vérité absolue, mais personne ne m’obligera à croire à autre chose que ce que je vois et ressens. Coluche a dit « Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison ». On conditionne trop les gens, on veut faire des êtres humains un modèle unique standardisé.  On a oublié la richesse de nos différences.

En résumé, tout ce qu’il se passe est à cause de la peur. Si on prenait soin, si on était dans l’amour, tout cela ne se serait pas passé de cette façon.

Pour l’instant j’ai besoin d’un break, d’une coupure. Et je ne cherche plus, je laisse la vie m’apporter ce qu’il me faudra. Quitte à perdre ma voiture, quitte à perdre mon appartement, quitte à devenir SDF, mais je ne sacrifierai pas mon corps pour tout ça.

Gandhi a dit : « Vos croyances engendrent vos pensées, vos pensées engendrent vos paroles, vos paroles engendrent vos gestes, vos gestes engendrent vos habitudes, vos habitudes engendrent vos valeurs et vos valeurs engendrent votre destin. »