Julien
Orthophoniste (Ille-et-Vilaine)
« Je n’oublierai jamais ce que mon pays m’a fait et comment les gens se sont comportés. »
Julien a 46 ans. Il a pratiqué l’orthophonie pendant une dizaine d’années. En couple avec 2 enfants à charge, il est interdit d’exercice depuis décembre 2021. Aujourd’hui, pour gagner sa vie il travaille en usine.
Au tout début de la crise Covid, ne sachant pas trop ce qui allait se passer j’étais plutôt dans l’adhésion et j’ai fermé mon cabinet, sans même attendre qu’on me le demande, parce que je considérais que c’était normal. Je me suis retrouvé confiné deux mois à la maison. Je me sentais plutôt bien, j’étais presque content, ce monde de fous s’arrêtait et on allait peut-être pouvoir redémarrer un peu mieux. On avait quelques petites aides, mais c’était dérisoire.
A la réouverture, j’ai respecté les règles sanitaires, je désinfectais tout ce que je pouvais désinfecter, je mettais les gants s’il le fallait, je n’étais pas dans l’excès mais je faisais ce qui me semblait nécessaire pour gérer la situation sanitaire. Et rapidement je me suis agacé parce que les consignes étaient de plus en plus absurdes, ça devenait complètement débile ; je me rendais bien compte qu’une pensée unique se mettait en place, qu’il était interdit de se poser des questions, de réfléchir, d’émettre des doutes sur quoi que ce soit qui touchait à cette histoire de pandémie. Ça ne me plaisait pas du tout, j’étais de plus en plus sceptique.
Quand on a commencé à parler de vaccin après quelques mois, alors qu’habituellement il faut 10 à 15 ans avant une mise sur le marché, pour moi ce n’était pas possible. Dans toute cette première phase je me suis progressivement détaché, j’adhérais de moins en moins à la politique sanitaire du gouvernement. Et puis, ce qui a déclenché chez moi le basculement dans une espèce de résistance, c’est le fameux discours de Macron sur l’obligation vaccinale ! Je le sentais venir depuis quelques semaines, mais le 12 juillet j’ai pris une énorme claque, c’était une déclaration de guerre (Macron adore parler de ça…). On m’a déclaré la guerre ! Il était évident que je refusais de me vacciner, ça je le savais même avant ce discours, mais là ça a été extrêmement violent et ça a déclenché chez moi une énorme colère !
Les 6 mois entre juillet et Noël 2021 ont été une période très compliquée, j’étais plein de colère, ça débordait sans arrêt. C’était difficile pour moi, mais aussi pour mon entourage. Tout ce qui se profilait pour moi tournait dans ma tête en permanence, quel choix faire ? Je savais que si je me vaccinais, si je cédais, je deviendrais encore pire, je serais même potentiellement dangereux pour les autres parce que trop en colère, vraiment trop en colère… C’était exclu, mais cela m’obsédait. Pendant ce temps-là je continuais mon activité, mais je n’avais pas la disponibilité psychique pour travailler comme avant et je prenais de moins en moins de patients.
Fin août 2021, j’ai reçu la première lettre de l’ARS me rappelant que je devais être vacciné pour continuer à travailler. J’ai commencé à me tester toutes les semaines, des tests qui dans un premier temps étaient valables 72 heures et qui rapidement ne l’étaient plus que pour 24 heures, on se demandait bien pourquoi… Des tests qui d’abord étaient gratuits, puis qui sont devenus payants pour nous autres, les non vaccinés. Pour quelle raison ? C’était comme ça, il fallait accepter…
Début octobre 2021, deuxième lettre de l’ARS. C’était clairement des menaces, j’étais sensé être suspendu depuis le 15 septembre et le 25 novembre 2021 une troisième lettre, avec cette fois la notification de l’interdiction d’exercice. Non vacciné et négatif aux tests mais interdit d’exercer, alors que les vaccinés, non testés donc potentiellement positifs, avaient le droit de travailler !
J’ai continué à travailler, mais évidemment dans des conditions psychiques de moins en moins bonnes. J’avais pris contact avec un collectif de soignants ; un avocat proposait de nous informer sur les possibilités de nous défendre, mais on a rapidement compris que ça ne menait nulle part. La justice n’était pas avec nous. Encore un pilier de la démocratie qui a fait défaut au moment où on en avait besoin ! Les médias évidemment n’ont jamais été pour nous, ni les syndicats. A part quelques associations qui nous défendaient et quelques médias alternatifs (régulièrement censurés), on était tout seul. Je continuais toujours à travailler, mais dans la foulée de l’interdiction d’exercice l’assurance maladie a écrit à mes patients pour leur signaler que je n’avais plus le droit de travailler et que les soins ne seraient plus remboursés.
C’est comme ça qu’ils m’ont eu, parce que j’aurais continué, sinon. Je n’avais encore rien dit à mes patients, considérant qu’ils n’avaient rien à voir dans cette histoire, mais après ce courrier je leur ai expliqué la situation. J’ai été très agréablement surpris, car contrairement à ce qu’il s’est passé pour certains de mes confrères, la très grande majorité des patients s’est montrée très compréhensive et m’a soutenu.
La date butoir pour cesser mon activité était le 25 décembre. Je suis parti en vacances un peu avant Noël, j’ai réfléchi à tout ça et j’ai pris la décision de fermer mon cabinet. Ce fut la fin de mes six mois de difficultés, j’avais décidé de tourner la page, je suis passé à autre chose dans ma tête et c’est devenu plus facile. J’ai arrêté mon activité en libéral et j’ai continué à travailler dans un EHPAD où on ne me demandait qu’un test négatif. Je crois que les personnes qui contrôlaient les entrées avaient très bien compris ma situation et étaient solidaires, j’ai trouvé ça très chouette de leur part. Ils m’ont soutenu plusieurs mois comme ça, puis l’administration de l’EHPAD m’a demandé de signer une convention. J’étais sur la liste de l’ARS, ce n’était pas possible et j’ai dû arrêter fin mars 2022.
Au cabinet nous étions deux, mon collègue ne partageait pas mon opinion mais il a été très tolérant, il ne m’a pas demandé de partir, contrairement à ce qu’il s’est passé dans d’autres cabinets. Avec ma famille, mes amis, les tensions par contre ont été assez fortes. La plupart n’acceptait pas, ne comprenait pas mon choix. J’ai une part de responsabilité dans les désaccords qu’il pouvait y avoir ; je devais être trop véhément, j’étais trop en colère pour défendre mon point de vue et forcément ça cristallise les débats, ça empêche le dialogue.
Il faut bien admettre que la grande majorité de la population adhérait à la politique sanitaire dans tout ce qu’elle avait de totalitaire. On a malheureusement pu observer des comportements qui rappelaient les heures sombres de la vie française qu’on a essayé de mettre sous le tapis, mais j’ai trouvé le français prompt à collaborer avec les autorités. Je n’ai pas du tout aimé ça et je ne l’oublierai jamais.
Aujourd’hui, malgré le recul, ça n’a pas beaucoup changé, il n’y a pas de remise en question. Un père de famille qui sacrifie son gagne-pain, ça ne choque pas, ça n’interroge personne. On me colle toujours l’étiquette de complotiste, ou d’antivax, ou d’affilié à la mouvance QAnon. On m’a tout sorti, même traité de fainéant qui aurait pris ce prétexte pour glander, alors que je travaille en 2×8 à l’usine, sans aucune aide ! Ils ne comprennent pas davantage mon choix qu’auparavant, ça reste un tabou. Et puis les gens sont passés à autre chose, on leur a donné un autre os à ronger, ils ne veulent pas réfléchir au vaccin, aux effets indésirables. Je les comprends… ils se sont injectés une, deux, trois, quatre doses, alors à leur place j’aurais aussi très peu envie d’y réfléchir…
On nous a condamnés socialement à partir du moment où on ne pensait pas comme les autres. Dès le début il était interdit de se poser des questions, interdit d’émette des doutes sur les choix politiques dans la gestion de la crise sanitaire. Moi ça ne me convenait pas, je ne comprenais pas. Et que dire des media ? Une caricature de media ! On sait qu’ils n’ont plus aucune indépendance, ils appartiennent soit à des grands groupes financiers, soit à l’état, c’est-à-dire à peu près la même chose. Mais on commence à être habitué, on a bien compris que peu importe le sujet, Ukraine, mondialisation, Europe, etc., il y a une seule façon de penser, il est interdit de penser autrement.
J’en veux beaucoup aux CSP+, les catégories socio-professionnelles favorisées, les gens qui sont éduqués, qui ont des diplômes, qui sont habitués à réfléchir, à lire, à s’informer. Ce sont les premiers à être tombés dans le panneau ! Ils étaient bien au chaud avec leur petit confort, leur petit train de vie, ils n’ont pas voulu réfléchir. Il fallait faire ça pour les autres ? On sait maintenant que ça ne servait à rien, que ça n’empêchait pas de transmettre. Il fallait faire ça pour aller au restaurant ? Et bien non, on ne se vaccine pas pour aller au restaurant ! Il fallait faire ça pour voir le bout du tunnel ? Non, on ne sort pas comme ça du tunnel quand une situation a été créée sciemment.
Les autres, le bas du panier comme on dit, ils n’ont pas gobé. Je suis intérimaire à l’usine, les gens ne sont pas vaccinés, ils comprennent tous mon choix à l’usine ! Les patients que j’avais, qui étaient issus de classes moins favorisées, ont tous été d’accord avec moi.
Donc j’en veux quand même pas mal à la classe moyenne supérieure, qui a fermé les yeux, qui a fait la politique de l’autruche, qui a laissé s’installer dans ce pays un apartheid, parce-que c’est bien de ça dont il faut parler ! On nous interdit d’utiliser ces mots, de faire mention du passé, mais un apartheid a été mis en place, et ça n’a gêné personne ! Dans l’EHPAD où j’ai travaillé Il y avait un bracelet d’une couleur différente pour les vaccinés et les non vaccinés, on ne peut pas exiger de quelqu’un d’arborer son statut vaccinal comme ça… On nous a interdit d’aller au cinéma, au théâtre, au restaurant, bon, ça ne m’a pas trop fait souffrir… Mais interdit de travailler, donc de gagner sa vie, sans compensation… Et quand on a commencé à nous traiter de sous citoyens irresponsables, de dire qu’il ne fallait pas nous soigner, peut-être même ne pas nous réanimer si on en avait besoin, ça c’était bien un apartheid ! C’était les pires heures de la collaboration qu’on a commencé à vivre. Les gens, par bien-pensance, par couardise, par peur de perdre leur petit confort, parce qu’il fallait penser comme les autres, comme tout le monde, oui les gens se sont comportés comme des collabos. Il y a eu une période de discours haineux où nous avons été les parias de la société. Je me suis dit on va bientôt assister à des lynchages de non vaccinés dans la rue. Heureusement on n’en est pas arrivé là, mais ça sentait très mauvais.
Je ne suis pas anti vaccin, je suis « vaccino-prudent », je considère qu’avant de prendre un traitement, quel qu’il soit, il faut être sûr de son innocuité et de son intérêt. Ce qui m’a fait tiquer, ce qui me faisait penser qu’il y avait anguille sous roche, c’était le côté expérimental, inefficace et dangereux de ces injections, parce-que ce ne sont pas des vaccins. Un vaccin est censé empêcher d’attraper une maladie, là ce n’est pas le cas du tout. Personne ne veut admettre qu’on a affaire à des vaccins expérimentaux, mais c’est le cas, la phase III des essais Pfizer est toujours en cours, elle finit en mars 2023 !
Et puis je suis relativement jeune et en bonne santé, je n’ai aucun facteur de risque, j’ai eu le Covid, j’ai passé une semaine allongé, j’ai eu des symptômes qui ont perduré, mais de là à me vacciner, non. La balance bénéfice risque pour moi était totalement défavorable au vaccin. J’ai fait une sérologie qui atteste que j’ai des anticorps, j’ai une immunité naturelle qui est plus robuste qu’une immunité vaccinale, on sait ça depuis la nuit des temps, mais ils ont fait semblant de l’avoir oublié, ils ont dit que c’était le contraire. Si pour quelqu’un la balance bénéfice risque est favorable, il ne faut pas se poser la question. Mais pour tous les gens en dessous de soixante-cinq ans, qui n’ont aucun facteur de risque, la balance bénéfice risque était défavorable au vaccin, et elle l’est de plus en plus, puisque le virus est de moins en moins virulent et le vaccin de moins en moins efficace (mais par contre de plus en plus dangereux on dirait).
Ce qui m’a gêné aussi, c’est cette extorsion de consentement qui a été mise en place, un chantage au gagne-pain inacceptable, une absence d’information libre et éclairée ! Le consentement libre et éclairé avec une information équilibrée sur un produit, c’est censé être la base dans la santé. Comment faire confiance à des gens qui mentent manifestement et ont des conflits d’intérêt longs comme le bras ? Les intérêts économiques et financiers de l’industrie pharmaceutique passent avant tout le reste, avant le bien commun, avant l’intérêt du patient, avant la vérité scientifique même ! La fameuse étude du Lancet disant que l’Hydroxychloroquine est à proscrire a rapidement été dénoncée comme étant une fraude scientifique. Par contre on n’a jamais fait marche arrière, on n’a retenu que les conclusions frauduleuses, alors que les produits comme l’Hydroxychloroquine, l’Ivermectine, l’Azithromycine sont des médicaments qui existent depuis des décennies et qui ont soigné des millions de gens. Mais ces médicaments sont très anciens, ils ne rapportent plus rien à l’industrie, je crois que c’est surtout ça le problème.
Ma défiance envers les autorités est allée crescendo, elles ne sont plus fiables, c’est une espèce de fascisme financier, technocratique et numérique qui impose sa loi. Il est hors de question de se poser des questions, de réfléchir, d’être en désaccord. Ça s’appelle comment ça ? On nous dit « on n’est pas en dictature ». Il ne faut pas dire de gros mots, d’accord, mais les media n’existent plus, la justice n’existe plus, il y a un conseiller Mc Kinsey dans chaque ministère et c’est McKinsey qui décide de la politique en France et dans tous ces pays inféodés à la finance américaine. Cette censure, ces mensonges, cette malhonnêteté, cette pensée unique, cette stigmatisation des gens qui pensent autrement, tout ça c’est abject, c’est pour tout ça qu’il était hors de question que je me vaccine. Si être complotiste c’est ne pas être d’accord avec le gouvernement, alors oui je suis complotiste, mais en fait nous sommes des lanceurs d’alerte.
Les gens ne veulent pas savoir, il se font inoculer un médicament expérimental inefficace, personne ne peut dire le contraire, et dangereux même. Malheureusement on n’a pas encore le droit d’en parler. Comment est-ce possible de mettre à ce point la tête dans le sable ? Ça fait peur, les gens sont d’une loyauté sans faille envers l’autorité, ils étaient même prêts à taper eux-mêmes sur les non-vaccinés pour faire plaisir au chef. C’est fou, ça n’augure rien de bon pour la suite, pour notre vivre ensemble. On peut vraiment parler de l’expérience de Milgram, de la banalité du mal d’Hannah Arendt. Le train doit partir à l’heure, le chef de gare ne se pose pas la question de savoir où va ce train. C’est pour envoyer des Juifs dans des fours crématoires ? Ça n’est pas son problème, il a fait partir le train à l’heure, c’est ce qu’on lui demandait. J’ai eu l’impression de (re)vivre ça, même si on n’a pas le droit de faire ce genre de comparaison. La population bien-pensante a agi de cette façon et ça je ne l’oublierai jamais. Je suis effaré de voir que tous ces gens-là font confiance à ceux qui gagnent de l’argent à leur mentir et par contre qu’ils se méfient de ceux qui ont tout à perdre à leur dire la vérité. Et surtout, je ne comprends pas qu’ils aient vacciné jusqu’à leurs enfants !
On est aux ordres de la finance américaine depuis 1945, c’est insupportable, et je ne comprends pas comment les gens ne se rendent pas compte de ça. Quand va-t-on commencer à réfléchir sur le rôle des Etats-Unis dans ce merdier global qui est là depuis que ce pays existe ? Leur histoire est faite de sang, de corruption et de massacres, mais comme ils nous vendent des films, des séries et des jeans, il faut croire que c’est pour le bien de l’humanité. La couardise européenne est affligeante et la crise sanitaire n’est qu’un volet de cette longue descente aux enfers européenne pour aider les américains à ne pas perdre la face trop vite par rapport à la Chine, mais on va penser que je dévie là…
Aujourd’hui je travaille à l’usine, comme intérimaire. J’ai sacrifié mon gagne-pain parce-que j’ai eu la possibilité de le faire, contrairement à beaucoup d’autres, grâce à ce qui me revenait de la trésorerie de mon cabinet et grâce à ma compagne qui avait un salaire et me comprenait. J’ai pu matériellement assumer mon choix, c’était quand même une sacrée chance. J’avais commencé à étudier la médecine chinoise et l’acupuncture et cela m’a beaucoup aidé à faire le deuil de l’orthophonie. J’essaie de développer mon projet, une très belle façon de soigner qui correspond exactement à ma conception du soin, du rapport au monde, du rapport aux autres. C’est un projet difficile à mener en France, contrairement à d’autres pays européens, parce que chez nous le poids des lobbies doit être trop fort, l’industrie pharmaceutique ne souhaite pas laisser se développer ce genre de thérapie.
Je suis fier d’avoir résisté mais je garde quand même une certaine colère. Je n’oublierai jamais ce que mon pays m’a fait et comment les gens se sont comportés. Je ne le digérerai que lorsque j’aurai été réhabilité, avec des excuses officielles et une indemnisation. Je ne pardonnerai pas avant ça.
Témoignage recueilli en janvier 2023