Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Cécile

Pompier (Ille et Vilaine)

« Pendant toute ma carrière j’ai attendu "LE grand feu". Aujourd’hui, le combat pour la liberté « vaccinale » et le respect des droits de l’homme est mon grand feu. »

Cécile a 44 ans, elle est mariée et a une fille adolescente. Pompier depuis 22 ans, elle est adjudant-chef, chef d’agrès et formateur « incendie et phénomènes thermiques ». Elle a été suspendue le 16 septembre 2021. Elle vit aujourd’hui de missions ponctuelles comme formatrice incendie.

Pour nous, pompiers, le premier confinement a été une période un peu étonnante. Nous avons eu la chance de continuer à travailler, et donc d’avoir une vie sociale presque normale, sans connaitre d’augmentation de notre rythme de travail, contrairement au personnel soignant. Au contraire, nous avons eu beaucoup moins de boulot, puisque tout était au ralenti : plus d’accidents de la route, plus d’accidents du travail, etc.

Nous avons eu peu de cas-Covid à gérer, la plupart étant pris en charge par des ambulances privées. La seule chose que je retiens de cette période, c’est le flou dans lequel nous avons été plongés, nous comme tout le monde. Un jour le masque ne sert à rien, le lendemain il est indispensable. Nous avions des masques FFP2 qui dataient de la grippe H1N1 et étaient donc largement périmés ; on nous a dit qu’ils étaient encore bons et qu’il fallait les utiliser. Nos combinaisons jetables sont soudain devenues réutilisables, il fallait les laver et juste « vérifier les coutures ». C’était étonnant et un peu troublant, mais nous avons l’habitude de prendre les choses au jour le jour et donc nous avons continué à faire notre boulot sans trop nous poser de questions.

Par la suite, quand on a commencé à parler d’un vaccin, j’ai rapidement cherché à obtenir le plus d’informations possible dessus, comme je le fais sur beaucoup d’autres sujets. Je multiplie les sources pour essayer de comprendre vraiment ce qu’il en est. Ce qui m’a interpelée c’est que beaucoup de grands généticiens, virologues et autres scientifiques de renommée internationale ont émis de gros doutes concernant l’innocuité de cette injection génique expérimentale. Et tous, même les plus grosses pointures comme le Pr Peronne, Alexandra Henrion-Caude, le Pr Montagnier ou le Dr Malone ont été censurés, discrédités, voire ridiculisés par les médias.

J’ai très vite trouvé bizarre qu’on mette l’accent sur le vaccin en rejetant presque à priori toutes les propositions de traitements. J’ai aussi été rapidement inquiète par le fait qu’on parlait d’un « vaccin à ARN-messager ». Je suis très méfiante avec tout ce qui touche aux modifications génétiques ou thérapies génétiques. Enfin, le fait que ce « vaccin » sorte si vite et soit imposé à de nombreuses personnes alors même que les phases de test ne sont pas finies m’a incitée à refuser de le faire.

J’ai eu une expérience malheureuse il y a quelques années quand on m’a prescrit du Tamiflu pour une grippe. J’ai eu des effets secondaires très importants, avec des hallucinations morbides pendant quelques jours. Le Tamiflu a ensuite été au cœur d’un scandale ; on a découvert qu’il n’avait quasiment aucun effet sur la grippe, mais provoquait des effets secondaires graves. On en avait quand même acheté pour plusieurs milliards de dollars en 2009 pour faire face à la grippe H1N1…

Pendant plusieurs semaines j’ai dû faire un test tous les trois jours pour pouvoir continuer à travailler. Pour rentrer dans la caserne, je devais montrer mon test négatif quand mes collègues vaccinés pouvaient aller et venir sans problème, alors qu’on savait déjà que le « vaccin » n’empêchait pas d’être contagieux. J’ai trouvé ça injuste et absurde. Un test tous les trois jours c’est quasiment de la maltraitance, mais je l’ai accepté pour pouvoir continuer à travailler. Je savais déjà que je ne me ferai pas vacciner, et j’ai donc été suspendue le lendemain de la date butoir de l’obligation vaccinale, le 16 septembre.

Ce que je trouve le plus dur à supporter c’est qu’après 22 ans de carrière, pendant lesquels j’ai régulièrement pris des risques pour porter secours et protéger la population, on m’accuse aujourd’hui d’être un danger pour les autres et pour la société. C’est profondément injuste.

J’ai quand même la chance immense d’avoir un mari qui pense comme moi et qui me soutient dans ce choix. J’ai des collègues qui n’avaient pas envie de ce vaccin, mais savaient qu’ils perdraient non seulement leur travail mais aussi leur maison et potentiellement leur conjoint et leurs enfants s’ils le refusaient ; je me dis qu’eux n’ont pas vraiment eu le choix. Qu’aurais-je fait à leur place ? Avec mes collègues et ma hiérarchie aussi j’ai eu de la chance, je n’ai jamais eu de remarques de leur part, beaucoup continuent de prendre de mes nouvelles régulièrement ; quand je suis partie, ils ont même organisé un pot de départ, c’était très touchant et évidemment très triste aussi pour moi, mais ils ont réussi à rendre cette journée moins dure. Dans mon centre, nous sommes 3 à avoir refusé l’injection ; un des trois a été testé positif après sa suspension et a donc pu retourner travailler, moi et mon autre collègue sommes toujours suspendus. Nous avons été remplacés par des CDD, si bien que les collègues ne souffrent pas trop de nos départs pour le moment.

Finalement, c’est pour ma fille que je trouve ça le plus terrible. Je suis convaincue que je fais ce qui est bon pour elle mais c’est quand même difficile. Il y a des moments où elle en a marre, nous en parlons beaucoup. C’est très difficile à vivre aussi pour nous, ses parents, alors que nous sommes bien sûr convaincus que nous faisons ce qui est le mieux pour elle.

Malgré tout, je ne peux pas m’empêcher de voir du positif dans tout ça, c’est dans ma nature, je crois. Toute cette affaire a aussi eu pour effet de nous forcer à recréer des liens entre nous, à nous soutenir, à nous encourager, à trouver des solutions ensemble. Beaucoup ont aussi eu l’occasion de se demander ce qui était vraiment important pour eux ; on a pu réaliser qu’aller au bar ou au cinéma n’était pas le plus important, que l’aspect matériel n’était pas fondamental, qu’il y a des choses bien plus importantes. Et que d’autres autour de nous placent aussi leurs priorités aux mêmes endroits que nous. En cela, je dis parfois que cette crise aura été une belle aventure humaine.

Pendant toute ma carrière de pompier, j’ai attendu  » LE grand feu « , celui qui me permettrait de savoir vraiment ce que j’ai dans les tripes. Aujourd’hui, je pense que le combat pour la liberté « vaccinale » et du respect des droits de l’homme est mon « grand feu » ; et je constate avec bonheur que j’ai été capable de rester fidèle à mes convictions, malgré les conséquences.