Ils ont été effacés, mettons-les en lumière

Alexandre

Aide-soignant (Hauts-de-Seine)

« On devrait tous défendre le personnel hospitalier. »

Alexandre, 53 ans est aide-soignant en milieu hospitalier depuis 30 ans. Il a été vacciné sous la contrainte.

Ils venaient pleurer dans mon bureau. J’ai vécu la première vague, mais pas dans les services parce que suite à un accident je ne peux plus porter. Les collègues venaient dans mon bureau, ils pleuraient. Ils venaient sous prétexte de parler de la mutuelle, mais c’était un prétexte, ils ne venaient pas parler de mutuelle, ils venaient pour souffler un peu, pour vider leur sac. Je suis content d’avoir vécu la première vague indirectement, parce que je crois que je n’aurais pas pu supporter ça. Je travaille pour une mutuelle hospitalière et là j’étais assistante sociale et psychologue en même temps. J’en ai vu beaucoup pleurer.

Beaucoup de personnel démissionne de l’APHP, ce qui ne se faisait pas avant. Les gens prenaient des dispos et revenaient. Alors des dispos il y en a toujours, mais des démissions il n’y en a jamais eu autant. Véran a beau dire que tout se passe bien, ce n’est pas vrai ! On est en flux tendu depuis des années.

Et puis l’année dernière il y a eu le Ségur, on était dans la rue. On se battait pour avoir 300 € net, parce que ça fait 15 ans que notre point d’indice est gelé ! Il y a des syndicats qui ont signé, on nous a donné 183 € au lieu de 300. Alors bien sûr tu ne craches pas sur 183 €, qui cracherait dessus ? Sauf que ça a cassé le mouvement et là je me suis dit qu’ils avaient réussi à faire ce qu’ils voulaient, à faire fermer leur gueule aux hospitaliers et on en a la preuve aujourd’hui. Parce que regarde combien il y en a dans les manifestations, on n’est pas assez nombreux. Ou alors ils font comme moi, ils sont en civil.

Non, il n’y en a pas tant que ça et ça me gêne parce que j’ai l’impression d’avoir affaire à un peuple de moutons. Même les hospitaliers sont des moutons. Alors effectivement, moi-même je suis vacciné, parce qu’on me tient par la bourse, j’ai un crédit, j’ai trois mômes et je veux qu’ils continuent à bouffer, je ne peux pas me permettre de ne pas toucher mon salaire. Mais on devrait être tous être dans la rue. Je leur dis aux collègues, « Même si vous êtes vaccinés, on devrait être des millions dans la rue. Regarde ! Moi, je suis vacciné mais je continue à me battre. » On devrait tous défendre le personnel hospitalier, mais on ne le défend pas parce que le personnel hospitalier ne se défend pas lui-même. Les syndicats n’en parlons pas. Les fédérations, les confédérations on ne les entend pas. Normalement les syndicats sont là pour défendre les travailleurs et on ne les voit pas. Il y en a quelques-uns, mais dans le milieu hospitalier on est trop gentil.

Les médecins n’en parlons pas. Quand on interdit à des gens d’aller voir leur famille en fin de vie dans un service sous prétexte qu’il y a le covid… C’est humain, ça ?

J’ai beaucoup de mal à être optimiste. Ils vont nous foutre la 3e dose, on va y avoir droit. Si on faisait comme en Martinique ou en Guadeloupe, avec le nombre de personnels qu’il y a à l’APHP, si beaucoup refusaient… En Guadeloupe, ils n’ont pas été mis à pied les gens, parce qu’ils étaient nombreux à dire non à ce putain de vaccin obligatoire. Alors il y en a qui acceptent, ils ont le droit, je n’en ai rien à foutre, t’as le droit, mais l’obliger… ? Elle est où la liberté ? Il n’y en a plus, on est dans un régime autoritaire.

Je ne suis pas anti-vaccin, mais leur expérimentation, là… Je ne suis pas un animal ! Et ça j’en ai gros sur la patate. Je suis tellement en colère.

Et maintenant j’ai peur, je suis vacciné et je ne sais pas ce qui va m’arriver, je n’ai pas confiance en ces vaccins. Alors bon, mes mômes aussi ils sont vaccinés, puisqu’on m’a obligé à les vacciner. En attendant, depuis 1 mois que j’ai eu ma 2e injection, je suis très fatigué et ça ce n’est pas des mensonges. J’ai des boutons sous les bras, je n’en avais jamais eu avant. J’ai les transaminases qui ont explosé, je ne bois pas une goutte d’alcool. Quand j’en ai parlé à mon médecin, je lui ai demandé si ça ne venait pas du vaccin, il m’a dit « Mais non, mais non… » Encore un pro-vax, parce qu’il y en a beaucoup chez les médecins, comme tous ceux qu’on voit sur les plateaux télé.

Alors bon, il y a des vaccins qui ont sauvé des vies, OK, mais on a mis 10 ans à les sortir ! Là c’est une expérimentation qu’on est en train de faire sur la population. C’est une nouvelle technologie. Je ne sais pas ce qu’on m’a injecté en fait et maintenant que j’ai ça dans le corps, je ne suis pas rassuré.